- Angleterre
- Premier League
- 31e journée
- Chelsea/Arsenal (6-0)
Chelsea pourrit l’anniversaire de Wenger
Rapidement menés au score, les Gunners ont totalement sombré à Stamford Bridge (6-0) et abandonné leurs derniers rêves de titre. Pour la millième de Wenger, l'humiliation est totale.
Pour sa millième à la tête du club londonien, Arsène Wenger, tout à sa fête, rêvait d’un succès éclatant sur la pelouse des Blues, solides leaders de Premier League. Il sera finalement reparti avec une fessée monumentale (6-0), qui n’est pas sans rappeler l’errance que les siens avaient déjà connue contre Liverpool (5-1). Au bout de quinze minutes de jeu, le score était en effet déjà de 3-0 pour les locaux, qui ont exploité sans vergogne la faiblesse rédhibitoire de l’arrière-garde des Gunners, ainsi que la naïveté de leur milieu de terrain. Comme d’habitude, le mois de mars signe la fin des ambitions pour les joueurs d’Arsenal, déjà éliminés en Ligue des champions et maintenant distancés de sept points par leurs adversaires du jour, qui ont prouvé si besoin est qu’il faudra être très fort pour venir les déloger de leur trône en championnat. Et aux supporters du PSG qu’il fallait calmer un peu leurs ardeurs.
Triple peine
Afin de marquer le coup, sans doute, Arsène Wenger avait décidé d’innover cet après-midi en titularisant Alex Oxlade-Chamberlain dans l’entrejeu, aux côtés de Mikel Arteta. Un choix louable dans l’esprit, mais qui s’avère rapidement être une fausse bonne idée, tant le jeune international anglais a semblé dépassé par les événements. Auteur d’une entame de match catastrophique, il échappe à l’expulsion après avoir détourné de la main une frappe cadrée d’Eden Hazard, encore une fois excellent. C’est l’innocent Kieran Gibbs qui est expulsé par Andre Marriner, qui devrait arbitrer en France, tandis que le Belge se fait justice lui-même sur le pénalty qui suit (17e). Il reste plus de 70 minutes à jouer et Arsenal, puni et humilié, doit composer avec son infériorité numérique et la gueule décomposée de son manager français. Avant cette triple peine, Samuel Eto’o et André Schürle s’étaient déjà permis de déflorer Szczęsny, respectivement d’une frappe du gauche bien enroulée (5e) et d’un tir rasant dans le petit filet (7e). En guise de choc, on a le droit à une parodie, entre deux équipes qui ne frayent pas dans la même galaxie.
Lente agonie
Les dés sont jetés, mais Mourinho exhorte pourtant ses joueurs à enfoncer le clou face à sa victime préférée. C’est chose faite juste avant la mi-temps grâce à Oscar, qui coupe au premier poteau un bon centre de Fernando Torres (42e) et qui inscrira plus tard un doublé sur une nouvelle erreur défensive (66e). Sans véritable surprise, la seconde période n’est qu’une lente agonie pour les Gunners, qui tentent de préserver leur fierté grâce à l’entrée en jeu de Flamini et cette frappe trop croisée de Cazorla, à deux doigts de sauver l’honneur (60e). Mais le moral n’y est pas. Tandis que Stamford Bridge exalte ses héros, un dernier but de Salah, parti dans le dos de Sagna, permettra à José Mourinho d’abandonner son sourire en coin pour lever le poing bien haut et exprimer toute sa joie (71e). Il n’aurait pas pu rêver mieux pour gâcher la fête.
Par Christophe Gleizes