- Mondial 2022
Wenger : « Les équipes qui ont eu la tête à la compétition et non aux manifestations politiques ont évité les surprises »
« Qu’en pensez-vous, Arsène ? »
Depuis qu’il porte le costume de directeur du développement du football mondial à la FIFA, Arsène Wenger fait parler de lui à chaque sortie médiatique. S’il avait défendu l’idée qu’un « corner brossé qui voit la balle sortir avant de revenir en jeu devrait être valable » ou « qu’on pourrait jouer un coup franc pour soi-même », l’Alsacien s’était surtout fait remarquer ces derniers temps en appelant l’instance du football mondial à organiser une Coupe du monde tous les deux ans. Dans le cadre d’un briefing du FIFA Technical Study Group organisé ce dimanche, à Doha, l’ancien entraîneur d’Arsenal n’a, une nouvelle fois, pas masqué ses convictions.
Wenger a d’abord tissé un lien entre quelques surprises de ce premier tour et l’engagement politique de certaines nations : « Chaque équipe connaît l’importance du premier match, la nécessité de ne pas le perdre. Le Brésil, l’Angleterre et la France ont très bien joué lors de leur premier match et l’ont emporté. Ce sont aussi des équipes qui sont arrivées prêtes, préparées mentalement, avec la tête à la compétition et non aux manifestations politiques. » Plus tôt, l’Alsacien a aussi félicité l’organisation de ce Mondial qui « en dépit de tous les commentaires négatifs, a vu son nombre de téléspectateurs monter très haut et est un succès ». Enfin, Arsène Wenger a ouvert la porte à plusieurs plans pour organiser la Coupe du monde à 48 équipes : « Le format n’est pas encore décidé. On ne sait pas encore si ce sera douze groupes de quatre, seize groupes de trois ou deux tableaux à 24 équipes. Ce sera décidé par la FIFA, mais avoir seize équipes de plus est une bonne nouvelle. L’Afrique aura cinq équipes de plus, l’Europe trois. Aujourd’hui, la Coupe du monde ne représente même pas 25% de la planète, elle représente 22% pour être exact. Avec 48 équipes, nous allons donner plus d’opportunités aux équipes et au football de se développer dans certains pays. Avec le groupe d’étude de la FIFA, nous étudions le monde entier, 225 pays, et il y a un déficit d’éducation dans de nombreux pays du monde. Je suis convaincu que si les pays ont plus de chances d’accéder à cette grande compétition mondiale, ils feront plus pour le développement de leurs nations. »
Au passage, n’ayant pas eu la tête aux manifestations politiques, le Qatar a en effet terminé avec zéro point. Belle analyse.
MD, avec MB, à Doha