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Vinícius sur le racisme dans le football : « Ma voix pèse, je peux aider »
Comme une impression de déjà-vu.
Dans un long entretien à France Football, qui doit paraître ce samedi, Vinícius Júnior revient sur sa carrière au Real Madrid, son enfance au Brésil, mais aussi et surtout sur le racisme dont il est très fréquemment victime dans les stades de Liga. Une situation regrettable pour lui : « Si je suis sur le terrain, c’est pour rendre les gens heureux. Et un groupe, dont je sais que c’est une minorité, peut t’affecter au point de ne plus penser à jouer. » Ses revendications sont simples et légitimes : « Je veux juste être tranquille pour jouer et savoir que je ne vais pas être insulté sur un terrain parce que je suis noir. »
Même si la situation est compliquée et tarde à s’améliorer, le Brésilien a bon espoir que les choses évoluent : « Les lois vont changer et, dans les stades, je crois que ça arrivera de moins en moins grâce à ça. » Il ne se sent pas seul en tout cas, même s’il est conscient de l’influence qu’il peut avoir sur le sujet, même seul : « Ma voix pèse, je peux aider. » Il a en tout cas l’impression qu’une prise de conscience collective a lieu, qui pourrait faire changer les choses : « Si je suis seul face au racisme, le système va facilement m’écraser. Quand nous sommes tous ensemble, que des gens importants s’emparent du sujet, comme le président du Brésil, le président de l’UEFA, comme Kylian (Mbappé), comme Neymar […], ça a forcément plus de poids. »
Le joueur du Real Madrid évoque même de possibles solutions pour lutter contre le fléau dans les stades et pense qu’elles devraient être mises en place par les institutions compétentes : « Je pense surtout que nous faisons déjà beaucoup de choses, nous les joueurs, et que c’est aux Ligues de faire leur travail. À Valence, tout un groupe dans le stade insulte un joueur et le match suivant, ils peuvent jouer normalement ? Avec leur public, sans perdre de points, sans sanction ? Le changement passera par là. » En espérant que vienne le jour où il n’aura « plus besoin de parler de ça pendant 30 minutes dans une interview ».
Qu’il se rassure, il n’est pas près de se déplacer à Marcel-Picot dans les prochaines années.
CD