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Vincent Pajot sur les commotions cérébrales : « Mon but n’est pas de tout sacrifier pour le foot »
Un témoignage nécessaire.
Au cœur de l’actualité ces dernières semaines, la question des commotions cérébrales dans le football est de plus en plus prise au sérieux par les acteurs du monde du foot. Vincent Pajot – aujourd’hui joueur du FC Annecy en Ligue 2 – s’est exprimé sur le sujet dans les colonnes du Dauphiné Libéré, lui qui a subi plusieurs commotions dans sa carrière : « Je crois que j’ai été l’un des premiers footballeurs à avoir eu un protocole commotion (à Bastia en 2017), avec six semaines d’arrêt et obligation d’aller voir un neurologue. » Pourtant, au-delà d’avoir perdu le souvenir de ce choc, il garde surtout des séquelles physiques, malgré un traitement régulier. « Cela m’a provoqué une sensibilité qui fait que lorsque je reprends des chocs à la tête, j’ai des troubles visuels, un peu de vertiges, comme des pertes d’équilibre. Je fais de l’ophtalmologie pour éduquer mon œil et mon cerveau. […] Il faut être vigilant. »
Il rappelle également que le football professionnel ne représente pas toute la vie d’un joueur : « J’ai une famille, des enfants, je suis plus vers la fin que le début et mon but n’est pas de tout sacrifier pour le foot pour ne plus être capable de faire grand-chose après ma carrière. Je veux continuer à prendre du plaisir dans d’autres sports quand le foot sera fini. » Pajot appelle ainsi à considérer la commotion comme elle devrait l’être, c’est-à-dire une blessure comme une autre, avec des délais de reprise et des protocoles à respecter pour revenir au jeu. « Que ce soit pour la tête comme pour un genou, une cheville. Il vaut mieux bien se soigner plutôt que tout faire à l’arrache pour jouer trois jours plus tard. »
On espère davantage de prises de parole sur le sujet.
JF