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Vincent Marchetti (AC Ajaccio) : « Je me suis dit que ce monde-là n’était pas fait pour moi »
Marchetti de personnalité.
Apparu en Ligue 1 en 2016-2017 avec l’AS Nancy-Lorraine, Vincent Marchetti (25 ans) a fait son retour dans l’élite avec son club formateur, l’AC Ajaccio, au mois d’août. Ce samedi dans les colonnes de L’Équipe, le milieu corse revient notamment sur sa découverte du monde pro à l’été 2015, et ce que cela a changé à sa vie, pas forcément dans le bon sens du terme : « Dès les premières semaines, je me suis dit que ce monde-là n’était pas fait pour moi. Quand je fais la reprise avec le groupe pro, je n’ai même pas fini mon bac. J’aime tellement le foot pour le plaisir pur que lorsque c’est devenu mon métier, je ne voulais plus faire ça. Je voyais que ça demanderait beaucoup de sacrifices, de la rigueur. Mes amis me disaient que j’étais fou. Mais j’avais l’impression que je passerais à côté des meilleures années de ma vie. »
« Je n’avais jamais quitté Ajaccio, et jusque-là, je jouais avec mes amis… Comme je voulais faire autre chose, j’ai fait des conneries, et je m’en foutais complètement, continue-t-il. Fin août, j’allais être titulaire et j’arrive en retard pour la vidéo. Le coach (Olivier Pantaloni) me dit que c’est la dernière fois ; le lendemain, j’arrive en retard pour le décrassage. Viré, je passe un mois avec les 19 ans. Quand je suis réintégré avec les pros, déplacement à Clermont : je rate l’avion. Je me fais virer encore un mois. Mais là, j’ai un peu réfléchi. […] Je me dis : « Si je ne fais pas ça, qu’est-ce que je vais faire ? » Les études ? Quand je voyais ma sœur travailler… Moi, flemmard, je n’ai toujours fait que le minimum. Et puis, avec le foot, je pouvais toucher des sommes qu’on a dans très peu de métiers. Donc j’essaie. Il y a des sacrifices, mais une vie de débauche est-elle plus attrayante, à aller en boîte de nuit tous les soirs ? Je ne suis pas sûr. Après, oui, je ne vais pas à la plage ; le ski, c’est fini ; le tennis, c’est fini. »
L’autre conclusion, c’est qu’on ne rigole pas avec Olivier Pantaloni.
JB