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Vincent Labrune : « DAZN a peut-être fait une erreur en tapant un peu fort au départ sur les tarifs »
Toujours un plaisir.
Vincent Labrune, sulfureux boss du football français, parle dans les colonnes du Parisien, ce jeudi, pour évoquer un paquet de sujets. À commencer évidemment par les flopesques droits TV de la Ligue 1, qui sont par exemple deux fois inférieurs à ceux de la Bundesliga : « On ne peut pas comparer l’Italie, l’Espagne, l’Allemagne, l’Angleterre qui ont une culture forte du football avec la France, répond le président de la LFP. Pour résumer, on a découvert le football en 1998. Mais je crois qu’il y a un juste prix qui me semble sans doute un peu supérieur à ce qu’on a aujourd’hui. […] Tous nos centres de revenus sont en croissance forte, excepté les droits TV domestiques. »
« Sur trois personnes qui regardent la Ligue 1, il n’y en a qu’une seule qui paie »
Un pays de footix, donc, et un pays qui n’a pas accepté l’arrivée de DAZN et ses tarifs à 30 euros par mois. Combien d’amateurs de football a réussi à rameuter la plateforme de streaming, depuis août ? « Je ne vous donnerai pas de chiffre, grince Labrune. Je peux juste vous dire qu’ils ne sont pas à la hauteur de leurs prévisions. Mais c’est lié à un effet majeur : l’explosion du piratage. Sur trois personnes qui regardent la Ligue 1, il n’y en a qu’une seule qui paie à l’heure actuelle. C’est gravissime. C’est le produit le plus piraté de France. Il nous faut des décisions radicales. […] Ils ont (DAZN) peut-être fait une erreur en tapant un peu fort au départ sur les tarifs. »
« Mon salaire ? Je comprends que ça puisse choquer »
Dans cet entretien, le Vinz se jette des fleurs (« on ne va pas m’enlever mon bilan entre 2020 et 2023 : avoir sauvé le foot français de la plus grave crise de son histoire »), et justifie son salaire de glouton, aujourd’hui estimé à un peu plus de 800 000 euros par an (il émargeait même à 1,2 million annuel il y a quelques mois), sans compter sa prime de 3 millions touchée dans le cadre de l’accord signé entre la Ligue et CVC : « C’est beaucoup d’argent, que les choses soient très claires. Je comprends que ça puisse choquer. Mais ces sommes sont à la hauteur de l’investissement, des enjeux et des montants levés. Et surtout, c’est la décision du conseil d’administration et de ses membres qui sont souverains. »
Ah ok, tout va bien en fait !
JB