- Ligue 1
Vincent Labrune contraint de revoir ses ambitions à la baisse pour les droits de la Ligue 1
Le milliard semble loin.
Mais comment ce feuilleton des droits télévisés de la Ligue 1 va-t-il se terminer ? C’est une grande question à laquelle le président de la LFP, Vincent Labrune, n’a pas encore de réponse, et il l’a fait savoir ce samedi au comité exécutif de la FFF. Selon le journal L’Équipe, le dirigeant a fait le point sur l’état des négociations devant les autres membres du comex, et il a estimé que le championnat de France valait aujourd’hui 500 millions d’euros de droits nationaux, même s’il espère élargir l’enveloppe globale avec une commercialisation internationale qu’il souhaite à près de 200 millions d’euros. Bien loin du milliard, rêvé à l’arrivée de CVC.
Labrune en a également dit davantage sur ce fameux projet de chaîne à 25 euros par mois, imaginé directement par la LFP. Selon lui, il ne s’agit pas d’un moyen de pression pour faire revenir Canal+ à la table des négociations, mais d’une issue crédible, qui aurait même dû être lancée dès 2021, à la suite du flop Mediapro. Autre élément : le président de la LFP aurait laissé sous-entendre que le dossier était suivi dans les plus hautes sphères de l’État, faisant notamment un parallèle avec l’interventionnisme il y a plusieurs années de Boris Johnson, ancien Premier ministre du Royaume-Uni, lors des discussions de prolongation de contrat avec Sky pour la diffusion de la Premier League. Toujours auprès de L’Équipe, Jean-Michel Aulas, également membre du comex, qui a discuté directement avec Labrune, a donné son avis sur la situation : « Mon sentiment est qu’une discussion les yeux dans les yeux avec Maxime Saada, voire Vincent Bolloré est souhaitable. Et peut-être accepter, sur une durée plus courte, une proposition moins importante et remettre Canal au centre du jeu. Il y a un intérêt général à trouver une solution rapide, ne pas se payer une nouvelle crise comme Mediapro. Je pense qu’il est souhaitable d’avoir un accord avec Canal+ et beIN pour sécuriser les clubs. C’est un avis d’entrepreneur averti des choses de l’audiovisuel dans le foot. »
En attendant, ce sont les clubs qui trinquent.
AL