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VAFC : Leclercq n’a pas refusé, il est même prêt !
« Leclercq dit non au VAFC » , titrent depuis 48 heures des médias régionaux. Il n’en est pourtant rien. « Je n’ai rien refusé du tout, nous a affirmé jeudi soir le druide, je suis même prêt. J’ai constitué un staff, nos séances sont prêtes, nos semaines programmées et j’ai même écrit le discours que j’ai à dire aux joueurs. »
Effectivement, le grand blond est déjà dans le vif du sujet. Jeudi matin, il a même reçu un appel du maire de Valenciennes, Laurent Degallaix, grand passionné du club, qui semble soutenir sa candidature. Mais alors, pourquoi son arrivée ne s’est-elle pas encore concrétisée ? Pourquoi le président Zdziech ne l’a pas encore officialisée et l’aurait même écartée ? Et surtout, pourquoi une telle rumeur de refus du druide a-t-elle circulé ?
Un dernier contact mardi matin
Le dernier contact entre le boss du VAFC et l’entraîneur champion de France 1998 remonterait à mardi matin. Les deux hommes se seraient expliqués. Un différend au niveau de la future organisation sportive aurait mis du plomb dans l’aile à la candidature de Daniel Leclercq, aux yeux du président valenciennois. Tandis que le druide reprocherait à Zdziech d’avoir trop tergiversé et de ne pas lui avoir clairement affirmé son envie de le faire revenir au club. Mais les deux hommes se sont promis de rester en bons termes. Jusqu’à trouver un accord ?
Le temps presse pour le VAFC (17e) qui affronte l’AJA ce vendredi soir, cinq jours après une piteuse élimination de la Coupe de France à Sarreguemines. Leclercq, « mieux informé sur la vie du club en une semaine qu’en dix ans » veut « passer un bon coup de karcher » dans le domaine sportif du VAFC. Il a fait part au président Zdziech de son souhait de « ne pas collaborer avec Zago (directeur du centre de formation, ndlr)ni Le Frapper » . Ce dernier étant pressenti pour reprendre l’équipe réserve du club ou tout au moins rester à la formation. « Ce serait dangereux pour moi et ça ne serait pas dans la logique des choses pour Le Frapper » , affirme sans ambages le grand blond.
Un éventuel staff déjà constitué
Ce sont ces conditions, « essentielles » selon Leclercq, pour son « projet de relance » du VAFC, qui mettraient le président Eddy Zdziech dans l’embarras. D’autant que certains de ses proches au sein du club ne verraient pas d’un bon œil le retour du druide. Toutefois, depuis près d’un mois et demi et leurs premiers contacts, l’homme fort du VAFC aurait fait du natif de Trith-Saint-Léger l’une de ses pistes prioritaires, au même titre que Gillot et Furlan qui ont tous deux décliné l’offre.
Le druide a d’ores et déjà évoqué son éventuel futur staff avec le président hennuyer : Xavier Henneuse comme entraîneur des gardiens, Sébastien Malapel en préparateur physique, et Eric Chelle en adjoint. « Des anciens du club avec qui j’ai déjà travaillé, qui ont fait leurs preuves et en qui j’ai une entière confiance » , souffle-t-il.
Une validation des acquis de l’expérience (VAE) comme Courbis ?
Un temps évoqués, l’âge de Daniel Leclercq (66 ans) et son absence de diplôme ne seraient pas les éléments qui auraient refroidi la piste de l’ancien joueur et entraîneur du VAFC. « Le problème du diplôme n’en est pas un, assure le druide, car soit je fais valoir une validation des acquis de l’expérience (VAE comme coach Courbis, ndlr), soit je viens avec quelqu’un de diplômé (il aurait proposé Gaby Desmenez, ancien responsable du centre de formation du club jusqu’en juin 2011, ndlr). »
Seulement 13 joueurs à la reprise de l’entraînement
Ce ne serait pas non plus une question financière : « Cela ne reviendrait pas à grand-chose pour le club » , estime Leclercq qui réclame avant tout des contrats pour ses adjoints. « Pour moi, on verrait ça plus tard, confie-t-il. Là, je suis dans le court terme. Tout ce que je veux, c’est que VA sorte de cette mauvaise passe. Il faut réagir au plus vite. Quand je vois qu’il n’y avait que 13 joueurs à la reprise de l’entraînement pour préparer un match de Coupe de France. »
Car, oui, le druide s’avoue « plus motivé que jamais » à redresser la barre du VAFC. Et il en veut pour preuve sa présence aux deux derniers matchs à domicile avant la trêve, et à plusieurs séances d’entraînement, à la demande du président Zdziech, depuis la reprise : « J’ai pris un maximum d’informations en amont d’une éventuelle signature, indique-t-il, le président a même voulu m’emmener à Sarreguemines, mais j’ai décliné. Ce n’était pas ma place d’être là-bas. »
Ce soir, à l’Abbé-Deschamps, Nicolas Rabuel, l’adjoint de David Le Frapper, assurera de nouveau l’intérim sur le banc des Rouge et Blanc. Le druide décortiquera très certainement la prestation des joueurs valenciennois : « Le président m’a demandé à plusieurs reprises mon avis sur ce groupe et je le lui ai donné. Je lui ai dit que ce n’était pas très vivant, mais qu’il semblait quand même y avoir de la volonté de bien faire. Aux entraînements, j’ai vu des garçons avec des comportements normaux. »
Et que ferait-il s’il venait à prendre les rênes de cette équipe ? « Je fais toujours avec les moyens du bord. Je suis très terre à terre. Il y a ici de très bons jeunes, et même d’autres encore plus jeunes qui ont du talent. Les installations sont superbes. Je ne me ferai pas d’inquiétudes sur le sauvetage sportif du club. »
YF