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Une lettre ouverte à Jean-Michel Aulas après la signature de Lovren
Si certains supporters sont peut-être satisfaits de la signature du capo croate Dejan Lovren, ce recrutement ne fait pas l’unanimité à Lyon.
En témoigne la lettre ouverte d’Augustin Pesche, président de l’Office des sports de Lyon et adjoint aux sports du 8e arrondissement, à Jean-Michel Aulas. Le membre du Parti communiste français déplore la signature du joueur qui, bien qu’ancien de la maison, collectionne les casseroles. Bien que l’ancien joueur de Liverpool s’en défende, Dejan Lovren reste à ses yeux quelqu’un « qui reprend aisément le chant fasciste croate Za Dom Spremni » et qu’on a déjà aperçu effectuant « le salut militaire des oustachis, collaborateurs pronazis croates durant la Seconde Guerre mondiale ». Le constat du secrétaire du PCF à Lyon est sans appel : « En accueillant Dejan Lovren dans ces conditions, l’Olympique lyonnais participe à la banalisation d’idées d’extrême droite et des discours haineux. »
« Alors que le tissu associatif lyonnais se mobilise pour construire un sport plus inclusif, prévenant les discriminations, le racisme et l’homophobie, plus soucieux de ce qu’il se passe dans un monde soumis aux guerres et au repli identitaire, l’OL manque à son devoir d’employeur et à son devoir d’exemplarité. Par ce recrutement, le club entache la réputation de Lyon, dégrade l’amour et la confiance des supporters et ternit l’image du football », affirme Augustin Presche. Un préjudice pour l’image du club et de la ville qu’il n’accepte pas, d’autant que l’OL est à ses yeux « un marqueur de l’identité de notre territoire », soit d’une ville lyonnaise qui fut la « capitale de la Résistance ».
Une époque dont Dejan semble quelque peu nostalgique.
BB