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Une arnaque aux diamants et aux cryptomonnaies démantelée grâce au foot français
Non, il ne s’agit pas de CVC.
Si le football n’est plus ce qu’il était à Bordeaux, Montpellier, Metz, Valenciennes, Clermont et Tours, ces clubs auront au moins le mérite d’avoir joué un rôle dans l’un des plus gros procès de l’année. Comme l’a révélé L’Équipe ce dimanche, le foot français a permis à la police de mettre le doigt sur un gigantesque réseau d’arnaque aux diamants et aux cryptomonnaies. L’histoire prend racine à l’été 2017, lorsqu’un certain Patrice Montiel écrit à Sochaux en se présentant comme l’agent de Florian Martin et en signalant que les coordonnées bancaires de son (faux) client avaient changé. Le club ne pose pas de question, et verse les 17 000 euros de salaire du joueur sur un nouveau compte, qui n’a évidemment rien à voir avec le Sochalien. Les fonds sont rapidement envoyés vers des comptes maltais et bulgare.
En réitérant l’expérience auprès de Toulouse (Giannelli Imbula) et d’Angers (Thomas Touré), les malfrats ont récolté la jolie somme de 63 586 euros. Mais tous les clubs ne sont pas aussi naïfs et ont fini par faire remonter ces tentatives d’escroquerie auprès de la justice. Grâce à ce signalement, les enquêteurs se rendent compte que les magouilles de Patrice Montiel ne sont qu’une infime partie d’un grand réseau qui opère depuis 2016. Basée en Israël, cette organisation s’attaque notamment aux personnes âgées et les arnaque en leur promettant des plus-values sur des diamants et des cryptomonnaies. En deux ans, ce sont 1200 personnes qui se sont fait avoir et plus de 28 millions d’euros de profit. Le procès débute ce lundi jusqu’au 15 novembre au centre des congrès de Nancy (avec 850 parties civiles, le palais de justice était trop étroit).
Personne n’aurait fait mieux.
LT