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Un dossier effarant vise d’anciens entraîneurs de Chelsea pour violences racistes
Âmes sensibles s’abstenir.
The Athletic a eu accès au dossier de justice incriminant Graham Rix (passé notamment par Caen et Le Havre entre 1988 et 1992) et Gwyn Williams, deux encadrants des jeunes de Chelsea dans les années 1990. Et les faits avérés, à la suite d’une enquête qui avait commencé après une plainte de trois anciens joueurs noirs en 2018, sont terrifiants. Des agressions racistes de toute sorte, des plus tristement ordinaires – notamment les insultes, allant de « singe » à « bâtard de noir » en passant par « croqueur de mangues » (une injure qui pourrait s’apparenter à « tarlouze » en français) – aux plus horribles. Rix, qui était coach d’une équipe de jeunes alors que Williams était coordinateur du centre de formation, a par exemple laissé un de ses joueurs avec le nez en sang en lui envoyant une touche en pleine figure lors d’un match amical, en a brûlé un autre en lui versant une tasse de café bouillant sur le visage. Williams, lui, préférait tapoter les parties génitales de joueurs avec son doigt sous leur serviette ou leur short. Des joueurs qui vingt ans après, ont eu le courage de prendre la parole.
This is a tough read (be warned).The court documents, obtained by @TheAthleticUK, about culture of ‘racist bullying’ at Chelsea in the 1990s.One coach, Graham Rix, accused of throwing scalding coffee over the head of a black youth-team player. https://t.co/KKtV9UZbkD
— Daniel Taylor (@DTathletic) August 19, 2021
Les plaignants, mineurs au moment des faits et dont l’un présente aujourd’hui des syndromes post-traumatiques, parlent d’un environnement de « mini-apartheid » pour désigner l’atmosphère du Chelsea d’alors. Le procès se tiendra en mars prochain, avec pas moins de 62 témoins.
Selon Daniel Taylor, auteur de l’article paru sur The Athletic, Chelsea s’est excusé publiquement mais nie sa responsabilité dans l’affaire.
PC