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Un ancien éducateur haut-savoyard condamné à 10 ans de prison pour agressions sexuelles
Ce mardi 2 avril, après plus de seize heures d’audiences, le tribunal correctionnel d’Annecy a rendu son verdict concernant la condamnation de deux anciens éducateurs de l’US Pringy. Comme le rapporte L’Équipe, Vincent C., « prédateur sexuel » récidiviste de 57 ans, écope de 10 ans de prison. L’ancien président du club, Alain B., purgera lui une peine de 6 mois avec sursis pour complicité. Le journal Le Dauphiné libéré confirme que le jugement des deux hommes intervient après le premier des trois reports datant de juin 2023.
Vincent C. est notamment accusé d’attouchements sur plusieurs mineurs de moins de 15 ans, avec huit cas potentiellement recensés. L’une des victimes, la seule officiellement reconnue et âgée de 12 ans au moment des faits, a livré son témoignage au tribunal et raconte les sévices qu’il a subis le dimanche 29 mai 2022 lors d’un voyage en car, sur le retour d’un tournoi en Vendée, organisé par le mis en cause. « Quand il a cru que je dormais, il a mis sa main dans mon pantalon, puis dans mon caleçon, raconte l’adolescent. Il a caressé mon sexe et mes fesses. Je me disais “Lève-toi, lève-toi”, mais je n’y arrivais pas. »
L’homme avait pourtant de lourds antécédents avec des condamnations en 1997 et 2005 pour viols et agressions sexuelles sur mineurs, qui lui ont valu une inscription au Fijais (Fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes) et une interdiction définitive d’entrer en contact avec des mineurs. Lorsqu’il est arrivé en 2010 dans la région d’Annecy, il a pu rejoindre l’US Pringy, club dont il est même devenu président délégué, sans que personne ne soit informé de ses précédentes convocations. C’est seulement fin 2021 que l’État avertit le club, après avoir croisé les fichiers judiciaires et à la suite de la mise en place nationale du contrôle d’honorabilité. Vincent C. avait alors quitté le bureau d’administration, mais pas le club où il tient la buvette, officie comme arbitre de touche et peut donc organiser ce fameux séjour en Vendée. « Mon problème ne sera jamais derrière moi. Il est en moi, explique-t-il. Mais cela ne veut pas dire que je récidiverai. »
Me Lyonnaz, avocate d’une des familles, a tenu à souligner le « fiasco judiciaire » de cette affaire qui se conclut par un sentiment général de justice rendu aux victimes.
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