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Tony Chapron : « Il est rarement choisi, ce crâne chauve »
L’arbitre le plus connu de France a des choses à dire.
Retraité des terrains depuis 2018, l’ancien arbitre Tony Chapron est de plus en plus présent médiatiquement. Dans une interview donnée à Caviar, le désormais chroniqueur du Late Football Club est revenu sur plusieurs sujets, notamment un souhait de libération de la parole des arbitres. « Je pense que l’on devrait mettre en place un point presse toutes les semaines avec un représentant de la DTA et un arbitre de terrain afin d’expliquer les décisions prises chaque week-end », expose celui qui était surnommé le « Petit Chapron rouge », qui veut aider à démystifier ce rôle difficile de maître du jeu. « Quand un joueur rate un penalty, il continue à jouer. Comme il marque des buts, on a tendance à oublier qu’il rate des penaltys. Mais comme nous ne marquons jamais de but, on ne retient que nos erreurs. Je défie quiconque de prendre un sifflet, d’entrer sur une pelouse, scruté par 50 000 personnes, et de rendre une copie parfaite sans faire d’erreurs. »
La particularité physique de la fonction d’arbitre est également abordée dans l’entretien. « À l’époque, la perception du mec chauve était souvent renvoyée au bagnard. Mais aujourd’hui, la coupe de cheveux s’est banalisée bien que l’absence de cheveux intrigue encore. Mais vous savez, il est rarement choisi, ce crâne chauve. Dans mon cas, il est largement subi. »
L’homme aux 757 cartons jaunes et 65 cartons rouges attribués dans sa carrière a aussi connu une piètre sortie de scène dont tout le monde se souvient encore. Ce qui peut l’inquiéter sur la popularité naissante de Stéphanie Frappart, numéro un du classement des personnalités qui font le foot français de L’Équipe. « Moi, je me dis que c’est un cadeau empoisonné ! Je ne dis pas que Stéphanie n’est pas méritante. Elle mérite totalement ce qui lui arrive. Simplement, je pense qu’il ne faut pas trop en faire. On sait qu’un arbitre, par définition, doit être discret. Quand on est porté au pinacle, on est aussi cloué au pilori. »
Tony chaperonne.
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