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Thuram et son doublé de 1998
C’était le bon temps.
Dans une interview accordée à l’AFP, Lilian Thuram est revenu sur son improbable doublé contre la Croatie en demi-finales de Coupe du monde 1998 : « Ça a été une très bonne chose que je marque deux buts, parce que si on avait perdu 1-0, la France entière aurait dit :« Ah ouais, on aurait pu gagner la Coupe du monde, mais Thuram s’est trompé sur le premier but. » Ça aurait été une catastrophe. »
Sauvé par ce doublé, le défenseur ne comprend toujours pas la performance qu’il avait sortie : « Tout le monde a été surpris, moi le premier, et on s’est dit « Non, mais c’est une blague, c’est pas lui ! »Mes coéquipiers, après le match, rigolaient. C’était pas vraiment moi : j’ai essayé de faire revenir cette personne qui a marqué deux buts, mais elle ne s’est jamais représentée ! »
Quant à sa célébration de philosophe, elle était improvisée. « Je pense que le geste est resté en mémoire parce que les gens ressentaient au plus profond d’eux que moi-même, je ne comprenais pas ce qui se passait, précise-t-il. Ce geste, évidemment, je n’y ai pas pensé avant le match. S’il n’y avait pas eu les images, je n’aurais pas su que j’ai fait ce geste-là. Marcel Desailly est le premier à s’approcher vers moi et il me dit :« Mais Lilian, qu’est-ce que tu es en train de faire ? » Moi j’ai dit : « Ben j’en sais rien… » »
Un geste magnifié par Yunis Abdelhamid vingt ans plus tard lors d’un Reims-Gazélec.
AH