Stéphane Jobard : « L’arbitre a décidé du sort du match »

Les Dijonnais l’ont franchement mauvaise, et on peut difficilement leur donner tort. Le penalty accordé à Andy Delort à deux minutes de la fin du temps réglementaire, pour une faute du défenseur anglais Jonathan Panzo, ne passe pas, et il leur faudra quelques heures pour digérer cette décision arbitrale qui les a privés, sans doute, d’une première victoire en 2020-2021. « Il (M. Petit) a clairement décidé du sort du match. En sifflant penalty à la 88e minute, il savait clairement ce qu’il faisait » , a râlé Stéphane Jobard. L’entraîneur du DFCO avait beaucoup de mal à contenir sa colère. D’ailleurs, avant de se pointer en salle de presse, il a fait un petit détour pour aller dire poliment, car c’est un garçon bien élevé, mais fermement, ce qu’il pensait de cette décision. « Je lui ai dit ceci : ok pour siffler ce penalty, mais alors il faut harmoniser et tout siffler. Et dans ce cas, il va y avoir beaucoup de penalties à chaque rencontre. »

Les images, vues et revues en tribune de presse, montrent un très léger contact entre Panzo et Delort, lequel n’a pas oublié d’en rajouter. « Le staff a revu les images, le président aussi, et pour eux, il n’y a absolument rien. C’est très sévère, c’est frustrant » , a lâché, dépité, le défenseur dijonnais Fouad Chafik. Invité à développer son sentiment sur ce fait en particulier et l’arbitrage de M. Petit en général – les Bourguignons ont notamment réclamé un penalty pour une supposée main montpelliéraine dans la surface en seconde période – l’international marocain n’a pas voulu en dire plus. « Je n’ai pas l’habitude de critiquer l’arbitrage, mais là, c’est tout de même assez grossier. » Une façon polie de dire que ses coéquipiers et lui avaient tout de même l’impression de s’être fait avoir par ce coup de sifflet cruel.

Jobard est allé un peu plus loin en livrant le fond de sa pensée sur la façon dont son équipe est parfois arbitrée. « C’est toujours plus facile de siffler un penalty contre Dijon, à deux minutes de la fin. Je ne suis pas certain que l’arbitre aurait sifflé contre le Paris-SG un penalty au parc des Princes dans les mêmes conditions. On a volé la victoire à mes joueurs. » En revanche, Michel Der Zakarian n’a rien trouvé à redire sur ce penalty tardif accordé à son équipe. « On avait vu, en vidéo, que Panzo servait beaucoup de ses mains. Pour moi, il y a faute, j’ai revu les images, le penalty est logique. » Der Zak a aussi reconnu que son équipe s’en était plutôt bien sortie avec ce match nul. « C’est un point satisfaisant. On a sur revenir deux fois au score. Nous avons commis trop d’erreurs. » De l’avis unanime des dijonnais, les Héraultais ne sont pas les seuls…