- Italie
L’infiltration mafieuse des ultras se répand à l’Inter et à l’AC Milan
Ces traditions qui durent
À Milan, une enquête menée par les procureurs, et relayée par Reuters, a révélé des liens directs entre les leaders de groupes ultras italiens et certaines des mafias les plus influentes du pays. Des chefs mafieux et des groupes d’extrême droite exploitent les activités lucratives des ultras, supporters radicaux de football, dans plusieurs villes italiennes. Certains mafieux chercheraient même à prendre le contrôle de clubs de moindre envergure, selon Giovanni Melillo, principal procureur antimafia d’Italie.
L’ultra-mafia
La mort d’Antonio Bellocco illustrait déjà la présence de la mafia au sein des groupes de supporters radicaux dans le football italien. Mais cette fois, l’ampleur semble systémique : Giovanni Melillo décrit un contrôle « quasi militaire » exercé dans les stades par les ultras. Intimidation, violence, pression : leur influence s’étend jusqu’aux joueurs et entraîneurs, soumis à des menaces pouvant briser leurs carrières. L’enquête a notamment mis en lumière des liens directs entre les leaders de la Curva Nord de l’Inter Milan et la mafia calabraise ’Ndrangheta. « Le club de l’Inter se trouve dans une position subordonnée dans ses relations avec les membres de la Curva Nord », soulignent les procureurs.
L’AC Milan n’est pas épargné : un de ses ultras influents est soupçonné d’être impliqué dans un trafic de drogue et d’entretenir des liens avec la mafia. Par ailleurs, ces groupes criminels utiliseraient l’intimidation et la violence pour contrôler les activités commerciales autour des stades, des buvettes aux parkings en passant par la revente de billets. Les procureurs italiens s’attaquent aussi aux liens entre certains groupes de supporters et des mouvances néonazies ou suprémacistes blanches, notamment en Lombardie ou Vénétie.
Le retour du Calciopoli ?
MJ