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Selon Infantino, avec un Mondial tous les deux ans, les Africains ne seraient « plus obligés de traverser la Méditerranée »
San Gianni Infantino.
Le président de la FIFA, Gianni Infantino, invité à défendre son projet de Coupe du monde tous les deux ans devant le Conseil de l’Europe, a suggéré qu’un Mondial biennal aiderait à empêcher les réfugiés de fuir vers l’Europe. « Nous devons donner de l’espoir aux Africains pour qu’ils ne soient plus obligés de traverser la Méditerranée pour trouver peut-être une vie meilleure ou, plus probablement, la mort en mer », a estimé Infantino. Il s’agit de donner à tous des « chances et de la dignité ».
« Nous devons impliquer le monde entier. Nous ne pouvons pas dire au reste du monde : donnez-nous votre argent et vos joueurs – et regardez-les à la télévision », a-t-il plaidé. Le football évolue dans une direction « où quelques-uns ont tout et la majorité n’a rien » selon lui. « En Europe, la Coupe du monde a lieu deux fois par semaine parce que les meilleurs joueurs y jouent. L’Europe n’a pas besoin d’autres événements », ajoute-t-il pour justifier le fait que les Coupes du monde n’ont plus lieu sur le Vieux Continent. Pourtant, la confédération sud-américaine s’oppose également à ce nouveau format de mondial. Cette idée n’est « peut-être pas la réponse » à tous les problèmes, a admis Infantino, mais elle constitue un « antidote » aux aspirations de certains clubs de la Super League et un premier pas dans la tentative de « mettre tout le monde à bord ».
Invité à justifier les 6500 morts sur les chantiers de la Coupe du monde au Qatar, il a dit vouloir « rectifier certaines choses ». Il est « tout simplement faux » d’annoncer la mort de 6500 travailleurs sur les chantiers de la Coupe du monde, « il y en a trois. Trois, c’est toujours trop, mais entre trois et 6500, il y a une grande différence ». Il a ajouté que les conditions de travail étaient comparables à celles qui prévalent en Europe. Il a toutefois reconnu que le Qatar n’était « pas un paradis ».
Une Coupe du monde tous les deux ans aiderait aussi à lutter contre le réchauffement climatique, mais ça se sera dans sa prochaine allocution.
AEC