Sanctions à l’appel
Nul n’est content. Le verdict du procès entre la Suisse et la Turquie relatif aux évènements honteux survenus le 16 novembre à Istanbul n’a satisfait aucune des deux parties. Avec une amende de 200 000 francs suisses, et l’obligation de jouer ses six prochains matchs à huis clos et à une distance supérieure à 500 km de ses frontières, l’équipe de Fatih Terim, qui n’a pas été sanctionné malgré de lourdes accusations, échappe à la peine tant redoutée : l’exclusion de toutes compétitions internationales. Plusieurs joueurs et l’entraîneur-adjoint ont écopé de suspensions. La presse locale et les autorités se sont montrées scandalisées par ses sentences. « Pendez-nous tant que vous y êtes » a même titré une revue populaire.
Les helvétiques de leur côté se disent lésés et déçus de la faiblesse des condamnations. Ils regrettent surtout que l’entraîneur adverse, tenu pour responsable de l’énorme tension dans les travées du stade et sur la pelouse. « C’est incroyable que l’agresseur Fatih Terim, qui a excité le public et ses joueurs, reste impuni et puisse à nouveau dormir tranquille » déplore un journal national. De plus, l’incompréhension règne au pays du chocolat quant aux peines attribuées au kiné Stephan Meyer et à Benjamin Huggel. Pour rappel, le milieu de Francfort avait asséné un back-kick vandamnesque à l’assistant turc lors des échauffourées.
Hormis pour Meyer et le milieu Balci Serkan, les deux sélections pourront faire appel de ces décisions.
PM
