- Tour de France
- 16e étape
- Moirans-en-Montagne-Berne
Sagan berne Kristoff
Dans une étape sans surprise, marquée par un bel effort de Martin et Alaphilippe, Peter Sagan s'est imposé d'un cheveu devant Alexander Kristoff. Les maillots distinctifs sont décidément bien peu embêtés sur ce Tour 2016.
Comme le veut un fameux dicton suisse, « y a pas le feu au lac » . Pour cette seizième étape, le long du lac de Neuchâtel, les coureurs du peloton ne se sont pas épuisés. Il n’a fallu au peloton qu’un petit coup de moteur pour rattraper les valeureux échappés du jour, Tony Martin et Julian Alaphilippe, qui porteront tous les deux le dossard rouge mercredi, après la journée de repos. Sur cette étape de transition, Froome a encore passé une journée plus que tranquille. Promise à Fabian Cancellara, chez lui, cette étape a finalement été remportée sur le fil par Peter Sagan, qui a su mieux jeter son vélo que le Norvégien Kristoff. Au final et encore une fois, cette étape n’a surpris personne, ni les maillots distinctifs ni les spectateurs. Repos.
Etixx en contre la montre par équipe
À quelques heures du jour de repos, les coureurs encore présents sur ce Tour ont pu commencer à souffler, aujourd’hui, entre Moirans-en-Montagne et Berne, en Suisse. À l’image des émissions de Stéphane, sur France 2 elles aussi, cette étape était longue (209 kilomètres) et trop peu animée. Ici, pas de rois et de reines, mais une échappée dans les premiers kilomètres de Tony Martin et Julian Alaphilippe, en équipe. Malheureux hier après avoir subi les caprices de son dérailleur dans la dernière descente, le Français, qui découvre le Tour, entend bien en remettre une couche et aller chercher la première victoire tricolore cette année.
alaphilippe qui montre tony martin « bordel c’est une machine le mec » pic.twitter.com/nSrJM8CaR1
— philippe (@philousports) 18 juillet 2016
Pour l’emmener au bout, Julian ne pouvait pas mieux tomber. Pendant une bonne partie de l’étape, Tony Martin roule pour lui, le Français ne prenant aucun relais. Un sacré camarade d’échappée qui manque même de tuer Alaphilippe, qui fait bien comprendre aux téléspectateurs le train d’enfer que lui impose l’Allemand. Derrière, quatre coureurs en chasse-patate sont finalement repris par un peloton qui décide d’accélérer à cent kilomètres de l’arrivée. Les coureurs de la Direct Energie de Coquard, puis ceux de la Tinkoff de Sagan se pressent à l’avant et font fondre l’avance des échappées très rapidement.
Le Panzer impressionne
Au sprint intermédiaire de Ins, le peloton se met d’accord – comme depuis le début de ce Tour de France – pour ne pas attaquer le maillot distinctif de Peter Sagan, qui passe en tête devant Mark Cavendish. L’écart des deux fuyards, qui était passé au-dessus des trois minutes, chute sous la minute à trente kilomètres de l’arrivée. En queue de peloton, les crevaisons s’enchaînent, mais tous les coureurs, y compris Marcel Kittel et Wout Poels, parviennent à rentrer dans les rangs. Peu avant la fin de la seule difficulté du jour, la côte de Mühleberg, Alaphilippe se laisse reprendre par le peloton pendant que le Panzer se décide à faire un peu de résistance.
Malgré son abnégation, Martin est lui aussi repris et se retrouve lâché par le peloton, main dans la main avec son compagnon du jour, Alaphilippe. Devant, la course s’anime enfin : Rui Costa sort du peloton et fait son trou. L’ancien champion du monde résiste bien au peloton, réussissant à créer un trou de dix secondes à treize kilomètres de l’arrivée. Le Portugais est finalement repris à quatre kilomètres de l’arrivée. Cette étape se règlera finalement au sprint, comme prévu. Entre les pavés et la dernière bosse, le peloton reste groupé. Seul Coquard est lâché. La victoire française se fait toujours attendre sur ce Tour…
La roue tourne en faveur de @petosagan / Another victory for @petosagan #TDF2016 pic.twitter.com/MTm41ItvM7
— Le Tour de France (@LeTour) 18 juillet 2016
Par Gabriel Cnudde