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L’empreinte carbone hallucinante de Ronaldinho
Ronaldinho a troqué ses roulettes pour des réacteurs.
Invité star de la COP29 en Azerbaïdjan, l’ancien numéro 10 du Barça s’est surtout illustré par ses exploits… climatiques. Trois jours, trois escales, et 70 tonnes de CO2, soit 33 ans d’émissions carbone d’un Brésilien lambda cramés en l’air, selon une enquête de Reporterre et de Mémoire vive. Le plus beau des dribbleurs, Ronnie, semble avoir esquivé l’échauffement, mais pas le réchauffement.
Malte, Azerbaïdjan, Angers…
Le 11 novembre, le voilà à Malte, lunettes de soleil vissées sur le nez, entouré de yachts et de jetons pour faire la promotion de Betify, un casino en ligne et plateforme de paris sportifs. Ronaldinho est dans son élément. Mais la fête ne dure qu’un temps. Direction Bakou le lendemain, la chevelure au vent, pour protéger le climat, tout ça dans un palace volant : un Embraer Legacy 650. En un vol, le Brésilien a émis 28,6 tonnes de CO2, soit trois ans d’émission d’un Français moyen.
Arrivé à la COP29, celui qui s’est révélé au PSG fait le show : autographes, photos et accolades avec Rovchan Nadjaf, patron de la fédération de foot locale, mais aussi et surtout dirigeant de Socar, la compagnie pétrolière nationale. Ronnie repart de Bakou aussi vite qu’il est arrivé, le sourire aux lèvres. Le 14 novembre, son jet atterrit à Angers.
On aurait jamais pensé écrire ça un jour mais…
RONALDINHO EST À ANGERS 🇧🇷🤩
Ici on a hâte de le voir mettre des petits ponts demain sur la pelouse de Kopa 😘 pic.twitter.com/fKdsdKxh8y
— Angers SCO (@AngersSCO) November 14, 2024
Le Ballon d’or 2005, sapé comme jamais, est la tête d’affiche d’un match caritatif. Résultat : un public conquis, deux buts, quelques petits ponts, des Angevins en extase et 42,6 tonnes de CO2 du voyage entre Bakou et la France.
Côté écologie, Ronnie joue clairement pour l’équipe adverse.
MJ