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Romain Saïss : « On se croyait dans Call of Duty »
Prends ça, Diablox9.
Parmi les choses que Romain Saïss voulait éviter dans sa vie, se trouver dans un pays en proie à un coup d’État figurait probablement dans sa liste. Capitaine de la sélection marocaine, il a pu revenir pour Le Dauphiné Libéré sur l’étrange journée que lui et ses coéquipiers ont vécue dimanche. Présents à Conakry pour affronter la Guinée dans le cadre des qualifications pour le Mondial 2022, les Lions de l’Atlas ont été, malgré eux, des témoins privilégiés du coup d’État orchestré dans la capitale guinéenne. « Normalement, le matin avant les matchs internationaux, des personnes contrôlent nos passeports. Ce rendez-vous a été annulé sans que l’on sache pourquoi », commence le joueur de Wolverhampton.
« Peu après, on nous a expliqué qu’un coup d’État était en cours à Conakry. Toute la journée, on a vu des voitures remplies de militaires armés en bas de notre hôtel, ce n’était pas la guerre, mais presque », détaille-t-il ensuite. Une situation qui inspire une métaphore geek à Saïss : « Nous, on voulait juste jouer un match de football et on se retrouve au milieu d’un problème politique qui nous dépasse totalement. De nos fenêtres, on voyait des militaires courir avec je ne sais quel fusil. On se croyait dans Call of Duty. » Sans préciser s’il parlait MW2 ou Warzone.
Malgré l’urgence de la situation, la CAF ne s’est pas brusquée pour reporter le match, qui était toujours prévu alors que le putsch était en cours. « On devait se préparer comme si on allait jouer, même si on était totalement dans l’inconnu », explique le capitaine marocain. La rencontre a finalement été annulée, sans qu’une date n’ait encore été trouvée. « Sans le roi, on y serait encore je pense », conclut Saïss.
Les rebelles ont juste eu peur des débordements d’Hakimi.
LT