Robert Pirès ne s’attendait pas à sortir lors de la finale de 2006 contre le Barça

Le traumatisme.

Bientôt seize ans depuis la finale de Ligue des champions au stade de France entre Arsenal et le Barça. Un match qui reste le pire souvenir de la carrière de Robert Pirès, sorti après l’expulsion de Lehmann au bout d’une vingtaine de minutes. « Quand Arsène me sort, j’y crois pas. Pour moi, il allait sortir Hleb ou mon pote Fàbregas, rejoue le champion du monde 1998 dans les colonnes de L’Équipe. Ce n’est pas de l’arrogance, mais je pouvais apporter offensivement et j’avais cette très bonne relation technique avec Titi Henry. Donc moi, tranquille, hyper confiant. Et Titi me dit : « Pedro, c’est toi qui sors ! » (…) Et je vois le 7 sur le panneau… C’est terrible ! »

Un coup dur que le milieu de terrain a eu du mal à digérer. « Je passe devant le coach, on ne se regarde pas. Je vais m’asseoir, hyper énervé, j’attends que ça se calme. Et puis je me dis : « Ce que je veux, c’est qu’on gagne. » Deux jours après, je lui ai annoncé que je partais. En fait, ça a déclenché mon départ. Il ne s’y attendait pas. Il fallait aussi que je passe à autre chose, mais après la finale, il y a eu comme une rupture… »

Au rayon des souvenirs, Pirès évoque également son installation au poste de milieu gauche, dès ses débuts à Metz. « C’est Philippe Hinschberger, en équipe réserve à Metz, qui m’a fait jouer côté gauche le premier. Un jour, il m’a dit : « Faut que tu joues à gauche, comme ça, tu peux rentrer et frapper. » On joue contre Sochaux et ça se passe hyper bien. Tout est parti de là ! » Des Grenats qu’il quitte finalement en 1998 pour rejoindre l’OM, sans avoir pu remporter le titre. « Mon plus grand regret ? C’est de ne pas avoir été champion de France avec Metz. J’aurais aimé écrire cette ligne sur mon palmarès. Ce club a été tellement important pour moi. »

Les regrets sont éternels en Moselle.