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Queiroz : « La VAR n’est pas née pour couvrir les erreurs humaines »
Le procès de la VAR, épisode 65.
Invité en conférence de presse ce dimanche à la veille de son match capital face au Portugal, le sélectionneur iranien, Carlos Queiroz, a tenu à envoyer une lettre passionnée aux instances gouvernantes. Selon lui, la VAR et l’arbitrage tels que mis en place lors de ce Mondial ne conviennent pas aux standards d’un sport traditionnellement populaire et participatif. « C’est important de dire que le sport qu’est le football appartient au peuple. ça ne peut pas changer. C’est le sport du peuple. C’est crucial et fondamental qu’un groupe de dirigeants n’intellectualise pas ce sport et ses coulisses sans que personne ne sache ce qu’il se passe » , a-t-il argumenté devant un parterre de journalistes.
L’ombrageux Lusitanien ne voit pas de réelle avancée dans la méthode actuelle : « Ce n’est pas bon pour le futur et le prestige de ce sport. Le jeu doit être clair et tout doit être évident. Se tromper est humain, et la VAR n’est pas née pour couvrir les erreurs humaines. La VAR est née pour ne pas en faire. Ce n’est pas humain de mettre en œuvre un système et revenir avec les mêmes excuses qu’on a eues par le passé. C’est une question de principes. »
Il a ensuite fustigé le manque d’éclaircissement quand il s’agit d’arbitrage : « Hier, si nous avions un problème pour une commotion cérébrale, ou au sujet de la sécurité, nous avons immédiatement un meeting d’urgence avec les autorités. Si nous avons besoin d’une clarification sur l’arbitrage, nous devons écrire à la FIFA. « Nous vous donnerons une réponse après. » Nous devons savoir qui arbitre vraiment le match. C’est un sport qui appartient au peuple et celui-ci doit savoir les règles de ce jeu. À mon avis, ce sport ne peut pas aller dans ce sens. »
Carlos Queiroz, prof de philo.
AS