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Queiroz : « En Iran, le foot n’est pas quelque chose de factice »
Le magicien Queiroz est bien arrivé en Russie, merci pour lui.
En quête d’une première victoire en Coupe du monde depuis vingt ans (et un succès historique contre les États-Unis, 2-1, en 1998), l’Iran commence son Mondial vendredi, à Saint-Pétersbourg, contre le Maroc. De quoi faire stresser Carlos Queiroz ? Certainement pas : « La pression, ce n’est pas un problème. Nous sommes ici pour célébrer des sacrifices, consacrer les efforts faits pendant quatre ans à l’entraînement et on sait que la victoire est la meilleure médecine possible. Nos joueurs ont de l’expérience, nous avons trois matchs à jouer et rien ne sera terminé après le premier match. Nous ferons le compte à la fin, pas avant. »
Le sélectionneur iranien, en poste depuis avril 2011 et qui avait notamment attrapé les regards au Brésil lors d’un match héroïque face à l’Argentine (1-0), a également profité de son passage face à la presse pour revenir sur l’embrouille qui oppose son groupe et Nike, qui refuse de fournir des crampons aux internationaux iraniens pour rester dans les cordes des sanctions économiques rétablies par Donald Trump. « Le moment n’est pas venu de faire la liste des problèmes rencontrés pour en arriver là, a ainsi lâché Queiroz. Depuis que je suis ici, je n’ai jamais laissé ces difficultés se transformer en excuses ou en justifications. Pour nous, c’est une source de créativité, un argument parfait pour que les joueurs prouvent qu’ils aiment ce sport comme tous les autres joueurs du monde. C’est à l’image de ce pays : une lutte permanente, mais je vous le dis, ce pays ne passera pas sa vie à perdre parce qu’en Iran, le football n’est pas quelque chose de factice. »
Face au Maroc, vendredi, Carlos Queiroz sera privé du milieu de Rostov Saeid Ezatolahi, suspendu, alors que Mehdi Taremi et Askhan Dejagah sont toujours incertains. « Il y a quelque chose qui ne change pas et je le dis toujours à mes joueurs : quoi que l’on fasse, je veux que mes hommes aient la tête haute, sortent du terrain la tête haute et ne laissent jamais échapper la victoire. Nous pouvons gagner, et s’il faut défendre pendant 90 minutes pour y arriver, nous sommes prêts à le faire » , a conclu le boss de la Team Melli.
À Saint-Pétersbourg, c’est donc le début des Big Bisous.
MB, à Saint-Pétersbourg