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Quand un groupe d’investisseurs corses du Venezuela voulait racheter l’OM
Trop beau pour être vrai.
Dans son édition du jour, La Provence remonte en 1980, l’année où Christian Carlini, le président de l’OM, a cru pouvoir revendre son club à de curieux investisseurs sud-américains. Totalement aux fraises, aussi bien sportivement que financièrement, les Phocéens sont au fond du trou. Et le 5 septembre 1980, un groupe d’investisseurs vénézuéliens débarque en promettant aux dirigeants olympiens d’investir 10 millions de bolivars dans le club. Carlini est aux anges et fonce tête baissée. « J’ai un chèque de 300 millions dans la poche ! Ce sont des bolivars, mais la somme est authentifiée par une banque réputée », annonçait alors le président de l’OM de l’époque à Jean Ferrara, un ancien grand reporter du journal Le Provençal. Le dirigeant donne plus de détails au journaliste : des Corses installés au Venezuela sont venus à Paris pour apporter l’argent, avec pour seule contrepartie, l’engagement d’un de leurs joueurs soi-disant très coté.
L’info fait la Une de L’Équipe, le quotidien Le Provençal prend d’énormes pincettes et Alain Pécheral écrit pour Le Soir : « On pense au canular, traduit par l’équation : 10 millions de bolivars = 1 milliard de balivernes, je pose mon stylo et je ne retiens rien(…)l’argent n’a pas d’odeur ? À qui profite la frime ?(…)Blanc-seing ou noirs desseins ? Canne blanche ou came blanche (comme neige) ? » Jamais l’OM ne verra la couleur de ces bolivars, et un an plus tard, le Tribunal de commerce prononce la cessation de paiement et la liquidation de biens du club phocéen.
Vraie douille.
TM