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Quand Olivier Dacourt se faisait arnaquer par Donald Trump
C’est un peu comme si Jean-Alain Boumsong s’attaquait à Bill Gates…
Ce n’est un secret pour personne, Donald Trump n’est pas un président comme les autres. Tantôt présentateur télé, tantôt patron de concours de Miss, il est principalement connu pour sa fortune glanée dans l’immobilier. Et c’est justement dans ce domaine qu’il a eu affaire à un poids lourd du football d’outre-Atlantique : Olivier Dacourt.
À la lecture du New York Times, on comprend que les faits remontent à 2008. À l’époque, pour mettre sa famille à l’abri, émigrer en Chine n’est pas encore une option. Olivier Dacourt se lance alors dans un pari qui semble gagné d’avance : investir dans un monumental projet immobilier à New York, lancé par le quarante-cinquième président des États-Unis. Le voilà donc délesté d’un demi-million de dollars d’acompte, investi dans le Trump SoHo, un hôtel de quarante-six étages situé à Manhattan. Pour trouver les 370 millions de dollars nécessaires à sa construction, Trump part à la recherche d’investisseurs en Europe. Et à l’époque, Dacourt jouait justement à l’Inter.
Le problème, c’est qu’en 2008, le monde découvre la crise financière des subprimes et le projet commence à prendre l’eau. Seuls 15 à 30% de la somme espérée sont récoltés. Dacourt, lui, a placé un peu plus de deux millions en jeu. En 2011, fleurant le piège, il réclame une enquête judiciaire en compagnie d’autres investisseurs floués. Enquête qui mènera jusqu’à Felix Sater, un associé de Trump, responsable du projet et qui accuse pas mal d’antécédents avec la mafia. Sale histoire.
Le procès est toujours en cours, mais Trump, mis depuis hors de cause, a tout de même consenti à rembourser 90% de la somme, bien qu’il ne reconnaisse toujours aucune malversation.
Entre deux émissions du Canal Football Club, le Dac peut déjà réfléchir à une adaptation de cette histoire avec Martin Scorcese.
JD