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Quand Deniz Ündav mangeait de la salade de chou deux semaines par mois
Le meilleur moyen d’éviter les excès ? Être pauvre.
Avec ses treize buts au compteur, Deniz Ündav est actuellement le quatrième meilleur marqueur de Bundesliga. Surtout, l’attaquant, qui s’est révélé sous les couleurs de l’Union saint-gilloise entre 2020 et 2022, est venu rappeler, du haut de ses 27 ans, toute la force de son potentiel. Prêté au VfL Stuttgart par Brighton, dont l’USG est devenue un satellite, Ündav arrive même à prouver qu’il est possible d’être prophète en son pays. Tant mieux pour lui !
Cet état de grâce a poussé l’hebdomadaire Sportbild à solliciter un entretien avec le concurrent de Harry Kane, dans lequel on apprend que l’une des principales qualités de Deniz Ündav est de savoir garder les pieds sur terre avec la thune. Et pour cause, lorsqu’il a 19 ans, et afin d’éviter de « devenir un boulet financier pour [s]es parents », le jeune homme entame une formation de conducteur d’engin en parallèle de sa formation de footballeur, à Havelse, en Basse-Saxe. « Cela me rapportait 600 euros et le foot, 400, soit 1000 euros au total, dont 400 qui partaient pour le loyer. J’ai vécu comme ça pendant deux ans. Et c’était presque du luxe ! Avant ça, mes parents payaient mon loyer et moi mon abonnement de train. À la fin, il ne me restait que 100 euros pour me débrouiller jusqu’à la fin du mois. »
Sans verser dans le misérabilisme, Ündav raconte le quotidien de toutes ces personnes qui doivent compter chaque centime pour éviter de se retrouver dans le rouge : « Quand on sortait manger avec les coéquipiers, ça faisait mal au portefeuille, mais je ne pouvais pas non plus tout le temps décliner. Donc à partir de la deuxième ou troisième semaine du mois, je ne me nourrissais plus que de toasts et de salade de chou. Parfois, avec un peu de mayonnaise, quand on était dans un bon mois ! », raconte-t-il. « Et dès le début du mois suivant, j’achetais toujours trois ou quatre caisses de bouteilles d’eau, en prenant soin de conserver toutes les consignes. J’ai vécu un an et demi comme ça. »
Ce régime qui filerait une crise cardiaque à n’importe quel diététicien diplômé n’a pas empêché Deniz Ündav de passer professionnel dans la foulée, la preuve qu’on n’est pas obligé de copier CR7 pour se faire une place dans le monde du Big 5. Et ça, c’est assez réconfortant comme nouvelle, en tout cas, plus qu’un toast à la mayo.
JD