Quand Cantona amoche Ramos sur une affiche anti-Euro au Pays basque

De Selhurst Park aux rues du Pays Basque.

La ville de Bilbao, principale métropole du Pays Basque, accueillera quatre matchs du prochain Euro (les trois rencontres de groupe de l’Espagne et un huitième de finale). Et ça, ça ne plaît pas du tout à la gauche indépendantiste patriote ( « Abertzale left » ), qui l’a fait savoir. Les jeunesses indépendantistes ont placardé ces derniers jours les rues de Bilbao d’affiches contre la tenue de l’Euro dans la ville. Sur l’affiche ? Sergio Ramos, le capitaine de la Roja, amoché par Éric Cantona et son fameux « kung-fu kick » de 1995. Et le message suivant : « Non à la Coupe d’Europe ! On ne joue pas avec le Pays Basque ! »

Ce n’est pas la première fois que la gauche patriote basque s’oppose publiquement à la tenue de l’Euro sur ses terres. Le parti Euskal Herria Bildu avait déjà proposé une campagne d’affichage similaire ces dernières semaines. Sa conseillère municipale à Bilbao, Jone Goirizelaia, allait même plus loin en qualifiant début décembre l’Euro de « colonisation culturelle et sportive » : « Tous les dirigeants de l’Espagne seront à Bilbao pendant la compétition. Ils nous enverront des drapeaux espagnols, ils vont se faire accueillir et on leur rendra des hommages. Est-ce l’image que nous voulons projeter ? »

Es intolerable esta campaña de señalamiento de la izquierda abertzale contra jugadores de la selección española por el hecho de serlo y contra la Eurocopa. Lo denunciamos y lo seguiremos denunciando. ??https://t.co/sSJHf8Fqum pic.twitter.com/fsful9tDZd

— Amaya Fernández (@AmayaEuskadi) December 23, 2019

Le combat de l’indépendantisme face aux grands de ce monde, voilà qui colle plutôt bien à l’image d’Éric Cantona.