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Puel : « À Leicester, je n’avais rien ressenti d’aussi fort depuis Monaco en 2000 »
Pas rancunier pour un sou.
Claude Puel et Leicester coulent aujourd’hui, chacun de son côté, des jours heureux. L’un à la tête de Saint-Étienne, qu’il a plus ou moins réussi à redresser depuis son arrivée ; l’autre en tête de la Premier League, où il est le premier poursuivant de l’irrésistible Liverpool. Pourtant, il n’y a pas si longtemps que ça, les deux se séparaient après une histoire commune terminée en eau de boudin, sur une triste 12e place.
Pas assez pour fâcher Claude Puel avec son ancien club. Dans une longue interview accordée au journal Le Monde, le technicien français n’a pas tari d’éloges pour les Foxes : « Je trouve cela super [qu’ils soient deuxièmes de Premier League]. Parce que c’est le même système de jeu, les mêmes joueurs, et je la vois performer à un très haut niveau. Mais je ne suis pas surpris. On sentait la qualité à l’entraînement, et en match ça venait, même si on n’était pas récompensé pour quelques détails. L’équipe était prête. Dans l’expression, la qualité, la jeunesse, je n’avais jamais rien ressenti d’aussi fort depuis Monaco, lorsqu’on a été champion de France en 2000 avec l’équipe la plus jeune de l’histoire. »
Une réussite basée selon lui sur le niveau technique des joueurs de Leicester, aspect qui manque cruellement à la Ligue 1 à son sens : « Il y a d’autres facteurs [à la « tristesse du jeu en Ligue 1 »], mais la priorité donnée, y compris dans les centres de formation, aux joueurs physiques, percutants, mais sans créativité, est le principal problème. Ce sont des choix structurels faits par les recruteurs à la formation, dont découle l’absence de fluidité du jeu en Ligue 1. L’idée qui sous-tend le recrutement de joueurs massifs, bons dans l’impact, c’est la crainte du résultat. Le football passe après. »
C’est sûr que quand on a connu la Premier League, revenir à la Ligue 1, ça doit faire sacrément mal.
AAF