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PSG-OM : le boycott divise les Marseillais
L’amour de l’OM est trop fort. Certains groupes de supporters marseillais iront finalement au Parc dimanche soir. Dénonçant, dans un premier temps, le prix exorbitant de la place en parcage (50€) et les conditions d’accueil drastiques au Parc des Princes, les associations ont d’abord envisagé de ne pas effectuer le déplacement.
Si le boycott du Parc des Princes devient de plus en plus fréquent chez les ultras français, certains groupes marseillais n’ont pas résisté à l’appel du « Classico français » . Pas question de « laisser le parcage pour que le PSG vende ces places 80 € à des footix » , confie un responsable d’association à La Provence. Les South Winners seront de la partie. D’après le blog Au Balcon du Vélodrome, Rachid Zeroual, leader de ce groupe du Virage Sud, rêve de retourner voir un match contre le PSG au Parc après deux ans d’interdiction de stade. Ainsi, 400 places seront attribuées aux supporters olympiens pour ce PSG-OM. Mais la décision ne fait pas l’unanimité. Si la réponse des Fanatics se fait encore attendre, le Commando Ultra a déjà annoncé le boycott de la rencontre.
Le Commando Ultra déclare refuser « de cautionner un système qui assassine petit à petit le football populaire » . Dans un communiqué publié sur leur site internet, les Ultras reconnaissent que « rien ne sera plus jamais comme avant » , mais estiment « qu’il est temps d’envoyer un message fort et symbolique » . À travers ce positionnement, la plus vieille association ultra de France souhaite pointer du doigt ce qu’elle nomme « l’ultraphobie » . « Ce match si souvent synonyme de passion est devenu aujourd’hui le symbole de la répression mise en place à l’encontre des ultras » regrette le groupe marseillais. Cette action s’inscrit dans la « lutte contre le football business » , une des prérogatives de nombreux groupes de supporters en France. Le Commando accuse les pouvoirs publics de mépriser les supporters, en jugeant qu’ils « n’ont de cesse de nous rappeler nos devoirs en oubliant souvent nos droits fondamentaux que sont notre liberté d’expression, notre liberté de circulation et notre liberté d’engagement » .
Les divergences sur le boycott de ce PSG-OM trahissent le manque d’unité des groupes marseillais. En raison de la présence des autres groupes, l’absence des ultras au Parc des Princes risque de passer inaperçue. Du mistral dans un verre de jaune, quoi.
GN