Pour un drapeau tibétain, un supporter français avait été arrêté avant la finale du Mondial

Le 15 juillet n’a pas été un jour de joie pour tout le monde.

Officiellement arrêté avant la finale de la Coupe du Monde à Moscou par les services de sécurité russes en raison d’un problème de Fan ID (document à détenir pour accéder au stade, ndlr), Hugues Picon, un supporter français de 53 ans, a en fait été détenu pour une autre raison. Ce dernier aurait tenté d’exhiber un drapeau du Tibet dans les travées du Stade Loujniki. Une information dévoilée par RMC Sport et confirmée par l’ambassade de France en Russie.

Médecin de profession, Hugues Picon avait été envoyé au Tibet par Médecins sans frontières il y a quelques années. Fasciné par son séjour de trois ans dans la région, il milite aujourd’hui pour la reconnaissance du Tibet par l’ONU.

Alors qu’il avait accédé aux tribunes de la Kazan Arena, lieu du premier match des Bleus contre l’Australie, avec un maillot de France 98 floqué « Dalaï-Lama » , Hugues Picon s’est vu notifier un problème avec son accréditation le matin de la finale. Néanmoins, il s’était rendu le plus normalement du monde devant les portes du Loujniki le 15 juillet, accompagné de son fils. Aux abords du stade, le supporter français s’est vu refuser l’accès aux tribunes, au contraire de son fils, qui a pu entrer dans l’enceinte. Conduit au commissariat avec son drapeau du Tibet, Hugues Picon a été remis à Interpol, qui lui a relevé ses empreintes digitales. Accusé par les autorités locales d’être un « streaker » , Hugues Picon, exaspéré, a tenté de s’évader. Sans succès.

Après coup, le supporter tricolore a finalement été libéré puis raccompagné par deux agents russes jusqu’au métro. Avant de se rendre à l’ambassade de France pour raconter son histoire et fêter la victoire de l’Equipe de France.

La finale, elle, lui est passée sous le nez.