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Pour Nabil El Zhar, les supporters du PAOK sont « dans le fanatisme »
Depuis les incidents entre supporters du match aller jeudi dernier à Marseille (2-1), les fans du PAOK Salonique font beaucoup parler d’eux. Le match aller a donné lieu à des affrontements entre supporters en avant-match. Puis des jets de sièges et de fumigènes de la part des supporters hellènes. Ce soir, c’est la revanche de ce quart de finale de Ligue Europa Conférence (21h). L’OM se déplace à Salonique.
Plus de onze ans après, Nabil El Zhar se souvient toujours des supporters qui garnissent les 29 703 places de l’enceinte grecque. Formé à Nîmes, passé par Saint-Étienne puis à Liverpool, il est prêté par les Reds à Salonique lors de la saison 2010-2011. Le Franco-Marocain qui joue aujourd’hui à Muaither, au Qatar, n’a pas oublié l’ambiance dans le chaudron du PAOK. « Déjà, le stade s’appelle Toumba, ça veut dire la tombe ! Tu comprends l’environnement dans lequel tu vas aller jouer. Cette ambiance, tu ne la retrouves pas ailleurs. Ils basculent dans le fanatisme. »
Selon le milieu international marocain, les affrontements en tribune au Vélodrome ne vont pas calmer les Grecs, au contraire : « Les supporters vont encore plus pousser ! Même les joueurs, je pense qu’ils sont au courant et ils vont pousser eux-mêmes pour faire honneur aux supporters. Et ils ont intérêt parce que je pense qu’ils vont passer des moments difficiles s’ils jouent mal… »
En cas de défaite, les supporters savent faire remonter aux joueurs leur mécontentement, de manière souvent excessive. Le Gardois en sait quelque chose : « La pression est dans chaque club, mais eux ils sont sur toi. Les supporters rentrent à l’entraînement. Tu sens que tu as intérêt à mouiller le maillot. Après une défaite contre l’Aris, dans le derby de Salonique, les supporters nous ont bloqués dans le vestiaire ! Je venais d’arriver et je devais me lever tôt le lendemain pour partir en sélection. Ils m’ont laissé sortir après trois heures, mais les autres sont restés six heures ! »
Si les Marseillais sont habitués à la chaude ambiance du Vélodrome, il va falloir qu’ils gèrent la pression sur eux ce soir. « L’ambiance influe sur l’adversaire, c’est très dur pour eux. Quand ils vont tirer un corner, c’est compliqué pour eux. Ils reçoivent un peu de tout… Ils ont intérêt à bien gérer cet aspect-là, car les supporters vont mettre la pression sur l’OM », conclut l’ancien joueur de Las Palmas, avant de se fendre d’un dernier point à retenir : « Sur un corner, les adversaires reçoivent un peu de tout. »
Attention à toi, Dimitri Payet.
LB