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- J19
- Dortmund-Leipzig (1-0)
Pluie de réactions après les incidents à Dortmund
Un avantage (ou défaut, c’est selon) du football moderne, c’est que plus rien ne passe inaperçu.
Après les incidents survenus en marge du match Dortmund-Leipzig le week-end dernier, le club de la Ruhr essuie un flot de critiques venues de tous bords, y compris en interne.
À commencer par l’association des supporters du BvB qui ont rappelé dans un communiqué que la critique du RB Leipzig a toujours existé, mais à travers des moyens pacifiques. « Rien ne justifie la violence contre des individus. Nous condamnons le viol de l’intégrité des victimes au plus haut point. »
Les fans lipsiens s’en sont, eux, pris au Borussia. Dans une lettre ouverte, ils remettent en cause son dispositif de sécurité qui n’a pas permis de protéger les fans visiteurs : « Nous sommes habitués à ce genre de réaction, mais jamais encore à un tel point. La sécurité était inexistante et le niveau d’organisation, digne du football loisir. » Était principalement visé Hans-Joachim Watzke, le directeur général du club jaune et noir : « Vous êtes personnellement responsable de la haine que l’on nous porte, car vous entretenez la rivalité et l’animosité à notre égard chez les supporters, mais aussi la violence. »
Ailleurs dans le monde du football, les réactions se sont multipliées. Max Eberl, le manager de l’autre Borussia – Mönchengladbach – a tenu à soutenir son homologue du RB Leipzig, Ralf Rangnick, victime d’une banderole excessivement agressive : « Je ne souhaite voir pendu aucun manager. C’est malsain » , avant d’ajouter que « ce qui s’est passé et que nous avons tous vu, est une catastrophe pour le football. » Au niveau administratif, Rainer Milkoreit, le président de la Fédération régionale dont dépend le RBL, a précisé que « les incidents survenus n’ont servi à personne. On peut ne pas être d’accord avec le modèle de gestion du RB Leipzig, mais cela n’est pas une raison pour jeter des pierres ou des bouteilles sur des gens. »
Et comme si cela ne suffisait pas, l’affaire a pris une dimension politique. Le ministre de l’Intérieur lui-même, Thomas de Maizière, a tenu à réagir : « Les gens qui ont fait ça ne sont en vérité pas des supporters et leur place se trouve derrière les barreaux. Je souhaite une réaction rapide de la justice, afin que chacun sache à quoi s’attendre en ayant ce type de comportement. »
Une chose est certaine : aucun des protagonistes n’avait besoin de ça.
JD