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Pierre Aristouy : « Je me suis mis en mode mission »
Le début d’une nouvelle ère.
Catapulté entraîneur de l’équipe première du FC Nantes début mai à la place d’Antoine Kombouaré, Pierre Aristouy (entraîneur des Canaris U19 jusqu’ici) a réussi sa mission sauvetage et devrait ainsi continuer sur ce banc, selon les informations de Ouest-France. Dans les colonnes du quotidien régional, le formateur s’est confié ce jeudi sur la façon dont il a redressé l’équipe : « Les joueurs étaient en attente d’entraînement avec de l’intensité, de la vérité, même s’il ne faut pas me résumer à cela. C’était dur, mais ils avaient conscience, sur la durée, que ça leur permettrait de trouver des solutions en match, sans prendre le risque de connaître d’importantes défaillances. Le contenu des séances m’a donné une légitimité. On a travaillé les espaces, les situations, la variété des exercices, sans se contenter de faire un onze contre onze. J’ai la sensation d’avoir commis une erreur, à savoir n’avoir pas pris conscience des conséquences d’être mené au score. Contre Montpellier, je veux partir dans l’idée d’un football davantage porté vers l’avant, d’être plus haut sur le terrain. Or, à ce moment-là, on n’a pas de certitudes offensives, ni les jambes pour faire mal à l’adversaire et, en faisant cela, on s’expose un peu plus. J’ai eu des ambitions qui n’étaient pas conformes à l’état mental et physique du groupe. »
De son côté, ces quatre semaines à jouer les pompiers de service ont aussi été éprouvantes : « Il y avait une fatigue physique liée au temps passé et au peu de sommeil. Et une fatigue liée au sens des responsabilités. Cette responsabilité du destin d’un club important, je ne l’avais jamais eue, elle écrase. J’ai fait en sorte d’éviter toute situation quotidienne qui pouvait me le rappeler, en ne sortant jamais dans les magasins, en évitant les situations où on allait me parler de ça. […] Je me suis mis en mode mission. Il ne fallait pas que ce fonctionnement dure plus longtemps. »
Par ailleurs, Aristouy en a profité pour critiquer la gestion des jeunes de son prédécesseur kanak : « Il faut absolument éviter les ascenseurs émotionnels. Je respecte tout, il y a des explications à tout, mais un joueur de 17 ans ne peut pas être titulaire un match en Ligue 1 et ne plus jamais être calculé ensuite. Que peut-il comprendre ? Il faut donc avoir une vraie stratégie pour chacun d’entre eux. »
En attendant l’éclosion du prochain Randal Kolo Muani.
JB