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Oudéa-Castera botte en touche sur la gestion du ramadan dans le football français
Une petite parole pour la ministre, et c’est tout.
Le sujet du ramadan dans le football français faisant beaucoup parler depuis le début de la période (22 mars), la ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra, est revenue sur les événements récents en se montrant assez ferme : « Je pense que là-dessus, il faut être très clair sur nos principes : la laïcité, protection de la liberté de croire, de ne pas croire, neutralité du service public, pas de prosélytisme », a-t-elle déclaré sur France Info.
Au sujet d’une interruption du jeu pour permettre aux joueurs de rompre le jeune, la ministre se déclare satisfaite du système actuel, c’est-à-dire d’attendre la mi-temps ou la fin du match pour les joueurs en question : « Je trouve que dans le football, en France, ça s’est plutôt pas mal passé jusqu’à présent. Parce que, de manière assez pragmatique, des joueurs de confession musulmane ont pu rompre le jeûne en utilisant des temps de pause, en utilisant les mi-temps », a-t-elle argumenté.
🗣 Sport et ramadan ➡️ "Il faut être clair sur nos principes : laïcité, neutralité du service public, pas de prosélytisme… et en même temps être déterminé et sans esprit de polémique. Ça s’est plutôt pas mal passé dans le foot”, estime la ministre des Sports. pic.twitter.com/me2Kqjurt0
— franceinfo (@franceinfo) April 12, 2023
Au sujet des entraîneurs décidant de mettre à l’écart les joueurs ne rompant pas le jeûne un jour de match, elle s’est surtout rangée du côté des techniciens et de leur légitimité : « Je pense que ça relève de chaque décision. Ce sont des décisions d’entraîneurs qu’il ne m’appartient pas de commenter. Je pense qu’il y a une analyse de l’état de forme, de la manière dont la participation de ces joueurs se compare par rapport à d’autres joueurs dans l’équipe. On a vu qu’un Benzema avait très bien performé, donc ceci est relatif, dépend des athlètes. Et là aussi, je pense qu’il faut faire confiance aux acteurs pour trouver les meilleures solutions sur ces sujets-là. Je trouve que le cadre de la laïcité à la française a montré qu’il donnait l’espace et le contexte pour permettre de bien gérer ces situations. »
Le changement, ce n’est pas maintenant.
MLM