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« On ne va pas empêcher les gens de rentrer avec des cartons rouges », assure le préfet de police de Paris
Au fait, c’est Nantes-Toulouse, la finale. Parce qu’on n’en parle pas beaucoup.
Jour de finale ! Ce samedi soir, Nantes et Toulouse s’affrontent en finale de la Coupe de France, au Stade de France, à Saint-Denis. Une rencontre qui s’annonce bouillante sur la pelouse, mais aussi dans les tribunes, puisqu’elle se jouera dans un contexte particulier. Quelques semaines après la promulgation de la controversée réforme des retraites, Emmanuel Macron devrait recevoir un accueil salé de la part des 80 000 spectateurs, alors que le président de la République pourrait ne même pas descendre sur la pelouse, saluer les joueurs et les staffs. Un certain nombre de mesures, comme l’interdiction d’avoir des cartons jaunes et rouges, des sifflets, ou la mise en place de grilles levées (avec des piques), sont également contestées par le grand public. « Mon job, c’est de prévenir les troubles à l’ordre public. Ce rassemblement était susceptible d’en générer pour trois raisons : d’abord, il se déroule à un endroit où il y aura un flux de spectateurs énormes, 80 000 personnes. Ne rajoutons pas des flux supplémentaires », s’est justifié Laurent Nuñez, préfet de police de Paris, ce samedi sur RMC.
Selon lui, l’envahissement de terrain aperçu à Nantes après la victoire contre Lyon a également motivé ses décisions, notamment les grilles levées et la remise de la coupe dans les tribunes : « S’il se produit le même phénomène durant la finale, vous imaginez le président de la République remettre le trophée sur la pelouse, avec un envahissement de terrain ? » Impressionnantes, voire inquiétantes, ces grilles dotées de piques « peuvent s’abaisser en cas de pression majeure et de risque d’écrasement de foule », assure le préfet. S’il rappelle que la possession de sifflet est interdite par la FFF (pour ne pas gêner l’arbitrage), il dévoile que « les fouilles vont être plus longues », pour être sûr que personne n’entre avec. En revanche, « on ne va pas empêcher les gens de rentrer avec des cartons rouges », a-t-il démenti.
Si vous n’êtes pas déjà sur le parvis ce matin, vous ne rentrerez pas avant demain.
LT