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- Lyon-Nice (1-0)
« On a échappé au pire, ce sont des terroristes », le témoignage glaçant d’une victime de l’attaque du bus des supporters niçois
Un jour après l’attaque du bus du « Club des supporters » de l’OGC Nice sur une autoroute au départ de Lyon, la présidente de l’association est sortie du silence, racontant le caillassage en détail à RMC Sport : « On était en train de rouler tranquillement sur l’autoroute, l’escorte venait de nous laisser depuis plusieurs kilomètres. Là, on a eu une déflagration sur le pare-brise, on n’a pas compris ce qu’il se passait. On a eu des éclats de verre dans la figure, témoigne Solange Claude. J’ai tourné la tête vers mon mari, il était groggy. Il a voulu se relever, il est retombé en arrière. Je me suis dit : “On nous a tiré dessus.” Je ne voyais pas où il était blessé, je ne voyais pas de marque sur son visage. J’attendais que du sang jaillisse pour voir où il était blessé. Le chauffeur, lui, a gardé son sang-froid, il a été exemplaire. Il a continué à conduire malgré le bruit assourdissant. Il nous a dit que quelque chose l’avait frôlé quand il conduisait. La pierre reçue, c’était une petite boule de pétanque. »
Sur une aire de repos, le contingent s’est ensuite attelé à reprendre ses esprits : « Quand on est descendus du bus, on avait toujours peur d’être agressés ensuite. On était choqués, dans l’attente d’un guet-apens. Mon mari a eu mal à la tête, une montée de tension. On a échappé au pire. Les chauffeurs ont colmaté le trou avec du scotch et du carton à l’extérieur. On a nettoyé les débris de verre. Les pompiers sont venus, on a appelé la police et les services de sécurité d’autoroute », relate la présidente du Club des supporters, qui réclame un retrait de points à l’OL : « C’est la colère qui prédomine aujourd’hui. Ils attendent quoi ? Des morts ? Je ne ferai plus de déplacement cette saison. Ce qui est bien, c’est que Lyon ne nie pas que c’est un fait de ses supporters, et que c’est lié au foot. Contrairement à Marseille. Marseille n’a rien eu lors du caillassage du bus lyonnais. Donc on peut continuer comme ça ad vitam æternam. On a aussi fait des bêtises, la bouteille de Payet, on l’a payé 2 000 fois, on est passés pour des dégénérés. Mais ce qui s’est passé à Marseille a été minimisé. Ces gens-là, pour moi, ce sont des terroristes. Ils tapent aveuglément et impunément sur n’importe qui. Ils n’ont pas de respect pour la vie humaine. Si on avait enlevé des points à Marseille, peut-être que les Lyonnais se poseraient des questions à l’heure actuelle. Il faut taper là où ça fait mal. »
AL