OM : Le coup de fil d’Eyraud à Rolland Courbis

Ça aurait pu être le cliffhanger de cette fin de saison de Ligue 1 décidément pas comme les autres pour l’Olympique de Marseille. Après la mise à pied fracassante d’André Villas-Boas, Rolland Courbis nous confie qu’il a été contacté par Jacques-Henri Eyraud pour jouer les pompiers au début du mois de février 2021, quelques jours avant le classico OM-PSG (remporté 0-2 par les troupes de Pochettino).

Tout a débuté par une question badine posée sur l’antenne de RMC. Interrogé pour savoir s’il sortirait de sa retraite si l’OM faisait appel à lui, « Coach Courbis » avait répondu avec gourmandise qu’il « réfléchirait » si la proposition était sur la table. « Je ne veux plus entraîner de club, mais l’OM, ce n’est pas pareil, c’est la famille, raconte alors Courbis. On ne peut pas refuser de rendre un coup de main à ses proches, sinon on ne peut plus se regarder dans la glace après ! »

Cette proposition de services ne serait alors pas tombée dans l’oreille d’un sourd. En pleine prospection pour remplacer le coach portugais, JHE aurait décroché son téléphone pour sonder l’entraîneur qui avait emmené l’OM en finale de l’UEFA en 1999.

Au téléphone, le boss olympien se serait montré doucereux selon Courbis qui nous rapporte l’anecdote. « Il m’a dit qu’un duo avec Nasser Larguet aurait pu être une bonne idée. Je lui aurais apporté mon expérience et ma connaissance du club. D’ailleurs, j’aime bien Larguet, c’est un bon travailleur et un bon formateur. Mais Eyraud m’a aussi dit qu’ils étaient déjà sur le point de recruter Sampaoli et qu’ils n’auraient donc sans doute pas besoin de mes services. »

S’il avait été nommé, Rolland Courbis avait pourtant déjà une idée précise en tête : « Ma première décision aurait été de mettre fin au 4-3-3 de Villas-Boas, il nous a vraiment fatigués avec cette tactique. Tu ne peux pas laisser un numéro 9 esseulé surtout quand c’est Germain ou Benedetto. Quand tu as Drogba, tu peux jouer comme ça, mais des Drogba, il n’y en a pas cinquante ! »

Pas rancunier, Courbis trouve que le recrutement de l’entraîneur argentin n’est pas une si mauvaise idée vu le contexte volcanique qui entoure le club. « Sampaoli me paraît un peu spécial, mais il faut peut-être quelqu’un de spécial pour un endroit aussi spécial », conclut-il.