- France
Neymar assigné aux prud’hommes par son ancienne employée de maison, pour travail dissimulé
La France manque trop à Neymar, alors il garde un petit lien avec elle.
Ancienne employée de maison de Neymar à Bougival, Marcia (prénom modifié dans l’enquête du Parisien sur le sujet), Brésilienne de 35 ans sans papier, a assigné aux prud’hommes de Saint-Germain-en-Laye son ancien employeur pour travail dissimulé. Elle accuse l’ancien joueur du PSG, « documents à l’appui », de l’avoir fait travailler, entre janvier 2021 et octobre 2022, 7 jours sur 7, sans la déclarer et en la rémunérant en espèces. Elle dénonce des conditions et un rythme de travail invivables, parlant de « cadence infernale, non-rémunération d’heures supplémentaires, absence de congés payés et de suivi médical ». Elle réclame désormais 368 000 euros au Ney.
Pendant un an et demi, Marcia a travaillé 9 heures par jour en semaine, avec 6 heures supplémentaires le vendredi et le samedi soir, ainsi que 7 heures le dimanche. La durée conventionnelle de travail pour une employée de maison est de 40 heures par semaine, contre 64 heures dans le cas présent. Marcia a dû travailler jusqu’à 15 jours avant son accouchement de son quatrième enfant, à la suite duquel elle n’aura plus aucun contact ni avec le joueur ni avec son entourage. Les prud’hommes ont ainsi été saisis, et les avocats de Marcia envisagent des poursuites pénales contre le Brésilien. « Neymar a exploité la précarité de notre cliente pour lui imposer des conditions de travail indignes, en violation des règles élémentaires du droit du travail, expliquent-ils. Nous déplorons qu’une telle personnalité ait pu faire preuve d’autant d’inhumanité, allant même jusqu’à chasser notre cliente de chez lui à quelques jours d’accoucher de façon prématurée, alors qu’elle se plaignait de douleurs. » Day Crespo, l’une des représentantes de Neymar, a simplement répondu au Parisien : « Nous n’avons reçu aucune information officielle à ce sujet, et Neymar n’a même pas été avisé. »
Le délit de travail dissimulé peut être puni de 3 ans d’emprisonnement et 45 000 euros d’amende.
CD