- Coupe du monde 2034
L’Arabie saoudite dans les pas du Qatar sur les conditions de travail des ouvriers en vue du Mondial 2034
Un appel au boycott de dernière minute prévu dans dix ans ?
Alors que l’Arabie saoudite s’apprête à obtenir l’organisation de la Coupe du monde 2034, une enquête du Daily Mail dévoile l’envers du décor. À Al Khobar, des ouvriers migrants, véritables artisans de ce rêve footballistique, endurent une forme d’esclavage moderne, loin des promesses dorées de la candidature saoudienne.
Un air de déjà-vu
Pendant que le futur stade de 47 000 places promet des matchs spectaculaires, ses bâtisseurs, eux, n’ont pas le luxe de rêver. Originaires principalement du Bangladesh, ces ouvriers affrontent des journées de 10 heures sous une chaleur qui dépasse les 45 degrés. Leur paie est de moins de 2 euros de l’heure. Pas assez pour effacer les dettes astronomiques qu’ils ont contractées auprès d’agents pour venir travailler en Arabie saoudite. Nombreux sont ceux à voir leur salaire retenu pendant les premiers mois, les laissant pris au piège. « Ça prend deux ans pour rembourser ma dette. Pendant ce temps, je travaille quasiment gratuitement », lâche l’un d’eux auprès du média britannique.
Pour beaucoup, la situation tourne au drame. En Arabie saoudite, plus de quatre ouvriers bangladais meurent chaque jour, la plupart dans des circonstances obscures.
Ce tableau rappelle étrangement celui des chantiers qataris avant la Coupe du monde 2022. Travailleurs exploités, salaires impayés, passeports confisqués : rien n’a changé. Et pourtant, la FIFA semble prête à dérouler le tapis rouge à l’Arabie saoudite, candidate unique pour 2034.
Pendant ce temps, Infantino fait graver son nom en 13 langues sur des trophées.
MJ