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« Mon histoire va s'écrire ailleurs » : le directeur sportif Paul Mitchell confirme qu'il va quitter Monaco
Une page va bientôt se tourner du côté de la Principauté.
Arrivé en juin 2020 pour restructurer Monaco après plusieurs saisons difficiles, Paul Mitchell va quitter le club du Rocher dans les prochains mois. Dans un entretien accordé à L’Équipe ce jeudi, le directeur sportif britannique a confirmé son départ prochain tout en assurant qu’il s’occuperait dans un premier temps de trouver celui à qui il passera le relais : « Je suis arrivé à la conclusion que j’avais fait tout ce pour quoi j’étais venu il y a trois ans. La reconstruction est achevée. Mon histoire va s’écrire ailleurs, mais je dois aussi nous donner du temps pour trouver le bon successeur, afin que le club continue de travailler avec la même philosophie. » Le Britannique assure déjà travailler sur le prochain mercato et ne souhaite pas partir « en laissant tout le monde dans l’incertitude ».
Côté stratégie sportive, le dirigeant défend son bilan et met en avant la confiance accordée aux jeunes : « On doit développer des jeunes, donc on doit leur donner du temps de jeu. Si on avait acheté deux milieux il y a trois ans, Aurélien (Tchouaméni) et Youssouf (Fofana) ne seraient pas les joueurs qu’ils sont aujourd’hui. […] On doit s’adapter au fair-play financier et aux nouvelles contraintes. Entre 2018 et 2020, le club faisait partie des cinq plus dépensiers au monde et il a failli être relégué. Maintenant, l’équipe se bat pour le podium, en dépensant beaucoup moins et en développant beaucoup plus de joueurs. » En attendant de savoir à quelle place son équipe terminera la saison, le club monégasque s’engage donc dans une transition qu’il devra bien négocier pour repartir de l’avant l’année prochaine.
Dans cet entretien, il évoque également la désillusion européenne de sa formation (reversée en Ligue Europa, sortie de sa poule, mais éliminée en barrages), avec une bonne dose d’amertume : « On a été vraiment malchanceux contre Leverkusen. On a longtemps été la meilleure équipe, la plus proche de gagner. Les tirs au but, c’est la loterie. Il est difficile d’y trouver de la logique. Quand vous méritez la qualification et que vous êtes éliminés, il y a comme une gueule de bois. […] Contre Donetsk, on avait beaucoup plus d’expected-goals qu’eux et on encaisse un but contre notre camp comme je n’en avais jamais vu. Tout le monde sera d’accord pour dire que c’est de la malchance. Le PSV, c’est une leçon pour apprendre la gestion des fins de match de ce niveau. Et quand Leverkusen marque cinq tirs au but sur cinq contre nous après en avoir raté sept sur huit cette saison, c’est de la chance pour eux. (Sur les tirs au but) J’ai lu beaucoup de choses à ce sujet, notamment après la Coupe du monde. C’est difficile de trouver une logique, car le travail ne paie pas forcément dans ce domaine. On essaie de contrôler tout ce qu’on peut, la façon de tirer des adversaires, les plongeons du gardien, le côté que nos tireurs doivent choisir, mais il y a quelque chose de plus à prendre en compte, la pression du jour J, la part d’irrationnel qui complique la préparation. »
Il n’y a pas que les joueurs qui ne font que passer, à Monaco.
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