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Michael Bradley incendie le « Muslim Ban »
Sur Instagram, les footballeurs ne font pas que partager leurs soirées chicha et leurs vacances à la plage.
Alors qu’il accordait un entretien au journaliste sportif Grant Wahl, censé tourner autour de banalités sportives, Michael Bradley s’est fait prendre de court par une question inattendue. La grande plume de Sports Illustrated a demandé son avis au milieu de terrain du Toronto FC quant au dernier décret signé par Donald Trump. Intitulé Protéger la nation contre l’entrée de terroristes étrangers aux États-Unis, il est mieux connu sous le nom de Muslim Ban et prévoit que tous les ressortissants de sept pays « musulmans » (Irak, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Syrie, Yémen) soient bloqués aux frontières, même en possession de documents valides.
Bradley admet avoir trouvé la question « juste » , mais s’est retrouvé déstabilisé. Cherchant ses mots, il finit par donner une réponse synthétique : « Bien que je comprenne le besoin de sécurité, les valeurs et idéaux de notre pays ne devraient jamais être sacrifiés. » Plus tard, à tête reposée, il reconnaît la tiédeur de ses propos et décide d’apporter quelques précisions afin que le public comprenne le fond de sa pensée : « J’ai été trop doux. Ce que j’ai oublié de dire, c’est à quel point je me sens triste et gêné. »
L’international américain se lâche alors : « Quand Trump a été élu, j’ai espéré que le président serait différent du candidat. Que la rhétorique xénophobe, misogyne et narcissique serait remplacée par une approche plus humble et mesurée dans la manière de diriger notre pays. J’avais tort. Le Muslim Ban est le dernier exemple de quelqu’un qui ne peut être plus déconnecté de notre pays et de la bonne manière d’avancer. »
#Bradley2020
JD