Miccoli le romantique
Fabrizio Miccoli n’oublie rien. Le terme « mercenaire » , très peu pour lui.
Miccoli joue à Palerme, mais, depuis toujours, il supporte Lecce, le club de sa ville natale. Enfant, puis ado, il fréquentait le virage nord. Il a toujours rêvé au fond de lui de jouer pour Lecce, mais le fil de sa carrière en a voulu autrement.
Et puis hier, les destins se sont croisés. Ironie du sort, c’est justement sous le virage nord que Miccoli a expédié un sublime coup franc en pleine lucarne. Un but dans ces cages-là, il en avait toujours rêvé, mais avec le maillot des locaux. Il s’est senti presque coupable. Alors que tous ses coéquipiers fêtaient le but, lui est reparti tête basse vers les vestiaires, larmes aux yeux. Évitant les journalistes, il a enlevé son brassard de capitaine, sur lequel est inscrit, justement, les initiales U.L (Ultras Lecce).
Dans les vestiaires, le joueur a fondu en larmes. Delio Rossi, son entraîneur (qui a passé deux ans sur le banc de Lecce entre 2002 et 2004) s’est approché, et l’a rassuré. « Reste là, je vais faire rentrer Hernandez à ta place » . Miccoli a acquiescé, et est resté sur le banc pour la seconde période. Palerme s’est finalement imposé 4-2, et tous les joueurs ont fait la fête dans le bus. Tous, sauf un.
EM