- Ligue 1
- 10e journée
- Bastia/Bordeaux
Maurice-Belay et le SM
Pas facile de s’appeler Nicolas-Maurice Belay, aujourd’hui, en Ligue 1. Très souvent contraint (par blessures et suspensions) de regarder ses potes jouer, le milieu de terrain bordelais, reconverti attaquant, s’adonne au sadomasochisme de l’analyse.
« Je me sens mieux mais j’ai toujours mon péché dans la finition, et c’est un truc qui me tracasse parce que ça peut amener beaucoup de points à l’équipe, explique-t-il, compteur-buts bloqué à zéro. On dit qu’il y a plusieurs matches nuls, ben moi, je suis le premier coupable par rapport à ça ! »
D’une rare honnêteté intellectuelle dans le milieu, NMB se fouette encore plus. « Parfois, je fais le plus difficile, mais ne pas terminer le boulot, entre guillemets, c’est frustrant, ajoute-t-il. Je dois faire preuve de sang-froid et ne pas me précipiter. J’élimine souvent mon adversaire, ce qui crée beaucoup d’opportunités pour des décalages, mais après, je trouve que je ne crée pas assez le danger. Pourtant, j’amorce bien la chose… mais je finis mal ! »
L’ancien Sochalien ne penserait-il donc qu’à lui ? Non, forcément. « Depuis tout jeune, je ne joue pas trop pour moi… Certes, j’ai un côté dribbleur qui peut faire penser que j’ai un autre côté égoïste, mais pas du tout ! »
C’est sûr, le petit Nicolas a bien grandi, même s’il ne manie pas encore correctement le cuir…
LB