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Manchester City mis en échec par la Premier League sur le dossier du sponsoring
Cinquième défaite d’affilée pour Man City.
C’était sûrement l’un des votes les plus importants des 30 dernières années en Premier League puisqu’il aurait bien pu redéfinir l’avenir de la ligue la plus populaire de la planète foot. Accrochez-vous, c’est pas simple.
L’enjeu ? Les règles autour des Transactions avec des parties associées (TPA), un jargon un peu froid pour parler d’un truc hyper brûlant : limiter les montants que des entreprises liées aux clubs peuvent leur donner en guise de sponsor ou autre deal juteux. Le but affiché : empêcher des proprios blindés de cash de flinguer la compétition à coups de pétrodollars et de contrats qui explosent le marché.
Dans ce bras de fer, Manchester City joue sa survie. Le club détenu par les Émiratis est sous le feu des projecteurs avec 115 violations présumées des règles de fair-play financier de la Premier League et de l’UEFA et risque une sanction qui pourrait aller jusqu’à la relégation.
Suits, c’est devenu super compliqué
C’est donc une véritable guerre juridique qui fait rage entre Manchester City et la Premier League. Début octobre, le club a marqué des points importants lorsqu’un tribunal spécialisé a déclaré illégales certaines règles du TPA. Parmi elles, celles qui avaient fait capoter un méga-contrat avec Etihad, la compagnie aérienne d’Abou Dabi. La Premier League estimait que le deal dépassait largement les standards du marché pour un contrat de sponsoring. Le tribunal, lui, a balayé cet argument.
Forcément, la Premier League ne veut pas se laisser marcher dessus. Elle a donc proposé de nouvelles règles pour garder un minimum de contrôle sur ces fameuses TPA fragilisées après la jurisprudence du tribunal. Mais pour que ça passe, il fallait un vote avec une majorité des deux tiers (14 clubs sur 20). Coup de pression assuré. Évidemment, City a sorti les griffes en estimant qu’un tel vote n’avait même pas lieu d’être. Leur argument ? Les règles actuelles, déjà fragilisées par le tribunal, n’ont plus aucune légitimité.
Vendredi, les 20 clubs se sont retrouvés à Londres pour trancher. Et là, seuls quatre clubs ont voté contre les nouvelles règles : Manchester City, Aston Villa, Newcastle et Nottingham Forest. Pas assez pour bloquer. Les amendements sont passés, comme le rapporte le Times. Pour les autres, c’est un message clair : la Premier League veut poser des limites, même si ça fait grincer des dents. Mais pour City et consorts, ce vote n’est qu’un round dans une bataille légale qui promet d’être longue. Très longue.
Deux ans de plus pour Pep, sûrement pour coacher la défense juridique.
MJ