- France
- Droits TV
L’influence de CVC sur le football français interroge les institutions
C’est ce qu’on appelle prendre un Savin.
Le sénateur Michel Savin (Les Républicains), rapporteur de la mission d’information sur les fonds d’investissement dans le football français, a pris la parole dans le journal L’Équipe ce vendredi. Après l’audition du président de la LFP, Vincent Labrune, ainsi que des présidents du FC Nantes, Waldemar Kita, et de Montpellier, Laurent Nicollin, le sénateur s’est interrogé sur la pertinence du contrat avec CVC, le fonds qui a échangé 1,5 milliard d’euros contre 13% des recettes commerciales de la LFP, potentiellement à vie.
« Qu’autant d’argent soit entre les mains de responsables qui ne connaissent pas ou ne s’intéressent pas à ces éléments, cela nous interpelle. Tout comme le fait qu’il fasse aveuglément confiance à quelques personnes. […] Il y a des choses qui nous semblent surprenantes, a réagi Michel Savin dans le quotidien. [L’accord avec CVC] Était-ce le bon choix ? », feint-il de s’interroger, avant de questionner la rémunération de Vincent Labrune et celle de la Ligue : « Quand on a voté le texte de la société commerciale, notre objectif était qu’il serve les intérêts financiers des clubs et pas ceux des banques, des cabinets d’avocats ou de quelques dirigeants de la Ligue. 37,5 millions d’euros de commission ont été versés quand même. [Les représentants de CVC, auditionnés la semaine dernière] ont dit que le salaire du président n’était pas pris en charge par la société commerciale alors qu’il l’est à 50%. On parle de 600 000 euros et ils ne sont pas au courant. C’est tout de même incroyable. »
Alors qu’une trentaine d’auditions ont été menées par la mission d’information, le sénateur précise que cette dernière courra jusqu’à fin septembre, car des « contradictions » ont été listées et la Ligue n’a pas encore trouvé de diffuseur.
Ça pourrait faire une belle série.
UL