L’incroyable histoire de Warnock
Neil Warnock est un rosbeef, un vrai. Il a commencé sa carrière de coach à Gainsborough, est passé par Torquay United et Oldham Athletic pour être aujourd’hui à la tête des Queens Park Rangers.
Toutes les semaines, il réserve une bonne histoire au quotidien britannique The Independent. Cette semaine plus que les autres, sa chronique est bien représentative du monde du foot professionnel. Raison de plus de la relayer dans son intégralité.
« A Crystal Palace, nous avions un jeune garçon venu du Ghana pour jouer un tournoi junior. Clairement, il voulait rester au Royaume-Uni. Il nous a dit avoir 15 ans. Il n’avait pas de passeport mais d’énormes dispositions pour la pratique du foot. En fait, je n’avais jamais vu un tel talent pour cet âge-là. Palace l’a aidé comme jamais en lui offrant un an d’entraînement, un environnement sûr et en faisant en sorte qu’il ait toujours de l’argent dans les poches. Quand on a joué contre Manchester City, nous l’avons même présenté à Adebayor. Mais sans passeport, il ne pouvait rester. Le club s’est mis en quatre pour l’aider. Je suis même allé quatre fois au service de l’immigration pour parler en son nom. Puis un jour, il a disparu. Et jamais on a pu remettre la main sur lui. Son nom était Abdul Razak. L’autre jour, je suis tombé sur un article parlant d’un joueur africain de 18 ans, qui avait fait ses débuts avec Manchester City ce mois-ci (contre West Brom en Premier League ndlr). L’article disait qu’il venait de Côte d’Ivoire mais qu’il était sous la menace d’un renvoi au pays. Son nom ? Abdul Razak » .
Il porte le numéro 62, est entré à la 89ème minute, a réussi deux passes sur deux tentées et semble avoir déjà tout compris au business du foot.
MM