- Ligue 1
La LFP mène la vie dure aux « pirates »
Pas cool alors que Brest est leader de Ligue 1.
La semaine dernière, la Ligue de football professionnel se félicitait de son « succès » contre « le piratage des matchs de Ligue 1 et Ligue 2 ». Il n’est évidemment pas question de lutter contre les flibustiers, mais plutôt contre les internautes qui passent par des sites aux pubs louches pour regarder les matchs de Clermont, Lyon, Paris, Le Havre ou Nantes chaque week-end. « Les mesures de blocage mises en œuvre à la suite des actions intentées par les diffuseurs, ligues et fédérations ont d’ores et déjà eu un impact très positif, nous explique la Ligue. L’audience globale des sites illicites de live streaming sportif a en effet diminué de moitié entre janvier et juin 2022. […] Face à ces mesures de blocage, 37 % des internautes recourant aux sites de live streaming illicites ont cessé leurs pratiques illicites et 15 % se sont tournés vers une offre légale. » Pour autant, la LFP n’arrive pas à lutter « aussi efficacement » qu’elle le souhaite contre le phénomène de l’IPTV.
À l’heure où la MLS continue de gagner en attractivité en publiant le moindre dribble de Lionel Messi dans la seconde sur les réseaux, les suiveurs des championnats français doivent attendre la fin de la dernière rencontre du week-end pour observer le résumé des autres matchs. Et cela ne va visiblement pas changer pour la Ligue, qui préfère se concentrer sur son combat : « Nous avons sélectionné un prestataire de lutte contre le piratage aguerri qui est chargé de demander en masse la suppression des retransmissions illicites dans les meilleurs délais des contenus disponibles sur les réseaux sociaux. » Ainsi, près de 200 000 demandes de retrait ont été transmises aux plateformes lors de la saison dernière.
L’appel d’offres pour les droits TV de la Ligue 1 sur la période 2024-2029 arrive à grand pas (les 16 et 17 octobre prochains marquent la date butoir) et la Ligue de football professionnel espère que cet événement servira à prendre un nouveau virage, notamment au niveau de la fragmentation de l’offre légale qui rend les prix trop élevés pour les amoureux du football français. Concernant les droits de diffusion sur les réseaux sociaux, ils « sont aujourd’hui associés aux lots de diffusion, dans l’objectif de donner plus de liberté aux diffuseurs dans l’exploitation de leurs droits, y compris sur les réseaux sociaux », explique l’instance.
Peut-être qu’on pourra enfin voir les frappes de Teddy Teuma sur Twitter l’an prochain.
Propos recueillis par EL