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Liga : les joueurs veulent faire grève en cas de match aux USA !
La révolution des footballeurs est en marche en Espagne.
David Aganzo, président de l’Association des footballeurs en Espagne (AFE) a révélé en début de soirée un communiqué visant les dernières mesures de la LFP espagnole afin de jouer des matchs de Liga aux États-Unis. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que l’ancien buteur formé au Real Madrid n’y va pas par quatre chemins.
Última hora: Los futbolistas dispuestos a llegar a la huelga si LaLiga no rectifica. https://t.co/J3ScsEIe59
— El Partidazo de COPE (@partidazocope) August 22, 2018
Interrogé sur la possibilité d’une éventuelle grève de la part des joueurs, Aganzo annonce la couleur. « Nous avons de nombreux problèmes. Il faut nous arranger avec le patronat de la LFP, car nous devons lui expliquer nos soucis. Si à partir de là, ils ne nous répondent pas d’ici quelques jours, il va falloir agir dans la pratique. Nous sommes déterminés à aller jusqu’au bout. Le problème, c’est le manque de sens commun. Nous sommes en train de nous habituer à des choses qui ne sont pas normales. Cet accord avec les USA, c’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase. Des calendriers agencés de manière que le football soit vu au Japon ou aux États-Unis, des joueurs d’Arabie saoudite qui signent dans des clubs en payant de leur propre poche… Ce ne sont pas des choses normales, et il faut dire stop. »
Histoire de bien faire les choses, Aganzo a indiqué que si aucune réunion n’était organisée « avant fin septembre ou début octobre » entre l’AFE et la LFP, la grève des joueurs deviendrait effective. La suite est un développement d’idées logiques, où Javier Tebas en prend bien entendu pour son grade. « Je vais inviter Javier à jouer au football, pour qu’il perçoive d’un autre angle de vue cette prise de décision. Il ne s’agit pas que de business et d’argent. C’est inconcevable qu’une personne signe un accord de 15 ans avec des changements aussi importants et qu’il ne prenne même pas la peine d’en avertir les principaux concernés avant. Les footballeurs ne sont pas du bétail. Nous pensons aux supporters, à la santé des joueurs et beaucoup d’autres choses. Je n’ai pas parlé avec Luis Rubiales (président de la Fédération espagnole, N.D.L.R.), mais nous prenons cette décision de la LFP comme un manque de respect. J’imagine que la Fédération va aussi se prononcer sur cet accord. »
Comment dit-on « coup de pied dans la fourmilière » en espagnol ?
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