- Coupe du monde féminine 2023
- Nigeria
Les Nigérianes prêtes à boycotter le premier match du Mondial féminin
Ne les prenez pas pour des Falcons.
À quelques jours du coup d’envoi de la Coupe du monde féminine (du 20 juillet au 20 août), les joueuses du Nigeria prévoient une grève et un boycott. La fédération nationale aurait en effet refusé d’octroyer 30 % du 1,5 million de dollars prévus pour le groupe, ainsi que toute prime de match. Selon le média nigérian Punch, six cadres, dont la capitaine Onome Ebi et sa précédente, Desire Oparanozie, déchue du brassard en 2019 après ses exigences salariales, ont tenu une longue réunion pour prendre cette décision. « Nous allons aller de l’avant pour faire valoir nos revendications. Nous sommes prêtes à aller jusqu’à manquer notre premier match contre le Canada le 21 juillet, parce que cela doit cesser », a déclaré une joueuse restée anonyme.
Mohammed Sanusi, directeur général de la fédération, est celui qui a expliqué la situation aux footballeuses : « Nous avons été choquées, le moral de l’équipe a immédiatement chuté parce que nous ne pouvions pas croire ce que cet homme disait, indique la source. L’une des joueuses les plus âgées de l’équipe lui a demandé si la FIFA allait déduire l’argent (30 000 dollars) qu’elle allait nous donner du 1,5 million de dollars qu’elle a donnés à la fédération, mais il a répondu par la négative. Elle lui a alors répondu que si c’était le cas, cela ne devrait pas avoir d’incidence sur nos primes de match. Après plusieurs minutes de discussion, Sanusi nous a demandé si nous préférions la prime de match de 9000 dollars ou les 30 000 dollars de la FIFA. »
Depuis 2004, plusieurs mouvements de grève ont été menés en raison de problèmes liés aux primes. Les dernières protestions de la part des joueuses sont apparues après la WAFCON 2018 (Coupe d’Afrique des nations féminine) et le Mondial 2019.
Primes et déprime.
EL